Après la mort de plusieurs personnes par asphyxie
Les familles des victimes veulent porter plainte contre l’église de Gbanamè
Suite au drame meurtrier dont ont été victimes des fidèles de l’église de Gbanamè et dont une famille toute entière avait péri à Porto-Novo, lors d’un rituel, quatre prêtres de cette église sont placés sous mandat de dépôt jeudi soir à l’issue d’une longue audience.
Les enquêtes étaient en cours depuis plusieurs jours après le drame qui a coûté la vie 6 fidèles de l’église de Gbanamè, à Adjarra. Jeudi dernier, à la suite d’une longue audiencequi a duré pratiquement toute la journée, le Procureur de la République près le Tribunal de première Instance de Porto-Novo a décidé de placer sous mandat de dépôt quatre prêtres de l’église de Gbanamè. Ils sont poursuivis pour homicide involontaire et charlatanisme.
La formation collégiale de juges présidée par le magistrat Ismaël Sanoussi et ses collègues ont finalement pris cette lourde décision, suite aux réquisitions du parquet qui les a écoutés avant de les envoyer devant le juge d’instruction.
Il faut préciser que l’interpellation des mis en cause fait suite à cette une sulfureuse affaire de rituel que les auteurs eux-mêmes ont qualifié « d’examen blanc ». Un rituel qui a coûté la vie à plusieurs familles suite à l’usage d’un encens ‘’spécial’’ qui devait les aider à chasser les esprits maléfiques.
D’après les enquêtes, il s’est révélé que les pratiques de l’église du Christ de Gbanamè sont douteuses et contraires à la foi catholique. A en croire les rescapés du drame, tout serait parti d’une des dignitaires de cette confession religieuse qui ont annoncé la fin du monde pour le dimanche 29 Janvier 2017. Et pour sauver son âme, un rituel qui consiste à s’enfermer dans une chambre embaumée d’un encens ‘’spécial’’ et éclairée d’une bougie vendue aux fidèles était obligatoire. Malheureusement, le rituel a tourné au drame. Mais d’après les explications du Ministre de la santé qui avait rendu visite aux victimes au centre hospitalier départemental de Porto-Novo, « ceux qui ont succombé lors du rituel sont morts par inhalation du monoxyde de carbone, donc par asphyxie. »
Pour l’instant, il n’est pas possible de prédire l’issue de cette affaire. La procédure du tribunal de Porto-Novo suit son cours. De sources bien renseignées, d’autres plaintes des familles des victimes contre l’Eglise du Christ de Gbanamè pourraient parvenir au Procureur.
Vivement que ces plaintes puissent permettre au juge d’instruction en charge du dossier de faire la lumière cette affaire.
Finarfa H.