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Conseil national de l’éducation ‘’Nouvelle formule’’: La Rupture veut dépolitiser l’administration du système éducatif
Publié le samedi 18 fevrier 2017  |  24 heures au Bénin
Les
© 24 heures au Bénin par DR
Les étudiants et élèves l’école normale supérieure de Porto-Novo sensibilisés sur les méfaits de l’utilisation abusive des armes




Le secteur de l’éducation va connaître durant le quinquennat de la Rupture une transformation spectaculaire. Il s’agira pour Patrice Talon de dépolitiser ce secteur de par le conseil national de l’éducation "Nouvelle formule". Cette réforme réduira le rôle des ministres des trois ordres de l’enseignement à l’exécution des décisions dudit conseil. Le président de la République l’a annoncée, en décembre dernier, lors de la présentation du Pag (Programme d’actions du gouvernement) au palais de la République.

« A partir de septembre-octobre 2017, à la mise en œuvre de cette réforme, mes trois ministres n’auront plus grand-chose aux affaires, ils auront à exécuter ce que décidera le conseil national de l’éducation », a annoncé Patrice Talon.
L’objectif de cette réforme pour le gouvernement Talon est de pouvoir dépolitiser effectivement l’administration du secteur éducatif.
Le conseil de l’éducation, tel que conçu par l’ancien régime ne permet pas d’avoir dans les trois ordres de l’enseignement des résultats probants, puisque les moins performants sont à la tête des plus performants. « Jusqu’à présent, la mise en place des hommes, la désignation des hommes n’est presque jamais fonction de leur qualité, de leur profil. Les gens sont désignés pour décider du contenu de l’éducation en raison de leur appartenance politique, ce qui justifie la déviance du système », a explique le Chef de l’Etat, lors de la présentation du ‘’Benin révélé’’, le 16 décembre 2016.
Selon Lucien Kokou, ministre de l’enseignement secondaire, les maux qui corrompent les trois ordres de l’enseignement, sont la syndicalisation et la politisation à outrance. Une situation qui ne rime pas avec la qualité de l’école. « Trop de politisation conduit à la promotion de ceux qui ne sont pas performants », a déploré le ministre. (Cf. La Nation-Magazine trimestre Nº010-Septembre-octobre-Novembre 2016).
Le constat fait par le gouvernement de la Rupture est que l’école béninoise a été décrétée politiquement pour attirer les investisseurs. Le vrai visage du système a été mis à nu par les résultats des derniers examens de 2016.
Au regard des 39% de la réussite au Certificat d’études primaires (Cep) et des 16 % au Brevet d’études du premier cycle (Bepc) au titre de l’année 2016, des mesures s’imposent pour renouer avec la performance.
Le gouvernement ne décidera plus du contenu de l’enseignement. Son rôle sera de mettre à la disposition des experts en la matière, les moyens dont ils ont besoin afin d’asseoir le niveau des enseignants pour une formation de qualité. « Le rôle des gouvernants, c’est de mettre au service de l’éducation, les moyens financiers, les ressources humaines, les infrastructures nécessaires à l’éducation, le contenu de l’éducation n’est pas de la compétence d’un gouvernement », a signalé le patron de la Marina en précisant que « c’est de la responsabilité de la compétence des savants en la matière ».
Désormais, cette nouvelle version du conseil national de l’éducation, aura les prérogatives les plus larges et sera composée de personnels élus par les divers corps de l’enseignement. Les membres de ce conseil ne seront pas nommés par le gouvernement. L’Etat se chargera juste de définir leur profil.
Selon le chef de l’Etat, à partir de la rentrée prochaine, l’orientation budgétaire, le mouvement du personnel, les nominations, les positionnements, la carte scolaire ne sera plus du ressort du gouvernement.
« Nous allons faire cette réforme pour extirper de la gouvernance de la fonction politique, les choses qui rendent notre pays non performant », a conclu Patrice Talon.
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