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Le Confrère de la Matinée N° 33 du 2/10/2013

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Choix des établissements de formation académique: Le piège des publicités sans fondement
Publié le mercredi 2 octobre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


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Le ministre Abiola


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Le premier jeudi du mois d’Octobre, c’est la date retenue pour la rentrée des classes au Bénin. Et à l’orée de celle-ci, les promoteurs d’établissements multiplient les publicités sur les résultats qu’ils réalisent. Résultats dont la réalité n’est pas toujours appréhendable. En effet, dans ces chiffres aux apparences éloquentes se cachent souvent bien de non dits. Les apprenants et leurs parents sont les cibles, premières victimes. Comme cela s’observe tous les ans, les publicités autour des résultats académiques réalisés par certaines écoles prolifèrent. Sur les chaines de télévision et de radio au fur et à mesure que la date de la rentrée scolaire s’approche, des messages d’attraction sont diffusés pour impacter les publics cibles. « 100 % au CEP, 99% au BEPC, 90% au BAC et au BTS… » « L’enfant inscrit dans notre école a la possibilité d’apprendre l’anglais, d’être initié à l’informatique au cours primaire… »… Ce sont là, quelques bribes de ces messages qui abondent. Pour gagner la confiance des parents d’élèves tous les moyens sont bons. Pour certaines écoles la nouvelle trouvaille consiste à faire des bâches sur lesquels sont inscrits les résultats de l’établissement aux différents examens nationaux avec à côté les noms et photos de leurs auteurs, et à les afficher autour des murs de l’établissement, au niveau des grands carrefours… pour être vus de tout passant.
L’on ne saurait interdire aux établissements de vanter leurs propres mérites, de faire des publicités autour de leurs résultats et prouesses pour se faire connaître, ceci est d’ailleurs le bienvenu afin que le bon grain (les meilleurs établissements) soit distingué de l’ivraie (les moins bons établissements).
Mais il arrive que l’on rencontre des publicités complètement en déphasage avec la réalité. Et les témoignages de parents désillusionnés, d’apprenants déçus, on en rencontre.
Le constat fait sur le terrain révèle que la plupart du temps, ces promesses ne sont pas toujours tenues. Aux dires de certaines personnes, en l’occurrence, parents rencontrés, ces publicités conduisent certains apprenants à la perte de l’année scolaire. Et une autre stratégie qu’ils emploient souvent, consiste à attendre l’inscription des apprenants pour brandir une liste pléthorique de fournitures scolaires et de frais qui jusque là sont inconnus des parents ou des apprenants eux mêmes. La conséquence de cette situation est que le découragement gagne le rang de certains parents, vu que l’irréparable est déjà fait. En ce moment, certains parents n’ont plus la possibilité de retirer leurs enfants de ces écoles. Pire encore, certains établissements n’attendent même pas la fin du premier trimestre de l’année avant de commencer par renvoyer les enfants, soit pour la contribution scolaire, soit pour d’autres frais qui naissent subitement en cours d’année. Cela semble bien être une stratégie pour combler la réduction annoncée de la scolarité dans les publicités diffusées. Ces établissements emploient bien d’autres stratégies que des textes valablement adoptés ou mis en œuvre devraient sonner le glas.
Juliette EZIN

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