Ils sont partis d’un simple forum ‘’WhatsApp’’ pour être aujourd’hui, une association qui porte la cause de personnes vulnérables. En effet, au Bénin, bon nombre d’enfants de militaires ou paramilitaires ne vivent plus une vie normale lorsque leurs parents qui ont accepté de se sacrifier pour la nation meurent dans l’exercice de leur mission régalienne. Et c’est précisément pour combler ce gap, que l’Association des enfants de militaires ou paramilitaires (Asemp) du Bénin a été portée sur les fonts baptismaux. C’était samedi 18 février 2017 à la salle de presse du stade de l’amitié Mathieu Kérékou.
«…Nous sommes partis d’une simple association que nous avons créée sur ‘’WhatsApp’’ et puis, du coup, comme l’initiative est noble, beaucoup de nos frères ont commencé par se joindre à l’initiative. Nous nous sommes dit qu’il faut pouvoir désormais…œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des enfants de militaires et paramilitaires dont les parents vont mourir dans l’exercice de leur fonction régalienne», lâche d’entrée, Alexandre Eggoh, président de l’Asemp.«…Il nous a été donné d’être enfants de militaires. Nous avons vécu le stress qui est associé à cette position. Dieu nous a aidés, nous sommes tout sauf un échec social. C’est pour cela que nous avons eu l’idée de faire quelque chose pour aider nos autres frères dont les parents sont militaires ou paramilitaires, pour que, lorsque l’un de leur parent meurt dans la défense de la patrie, l’Etat fasse quelque chose à l’endroit de ces enfants-là», a-t-il confié. Selon son propos, «Il n’est pas à démontrer que les militaires et paramilitaires béninois et de partout dans le monde jouent un rôle d’avant-garde dans le maintien de la stabilité de nos pays. Et sans la stabilité d’un pays, on ne peut pas avoir un développement. Alors, il est clair que lorsque c’est vous qui êtes à la sécurité et à la porte, votre vie est menacée…». L’engagement se veut donc irrévocable. «Nous allons nous faire connaître au maximum par les autorités militaires, politiques, et administratives de notre pays. Nous pouvons apporter notre petite expertise du point de vue aspect social et prise en charge des enfants de militaires…», a poursuivi Alexandre Eggoh. Il estime que, «Si rien n’est fait sur le plan social, il y aura un problème d’engagement personnel parce que, lorsque vous mourrez et que tout votre ménage va s’effondre, vous avez des réticences, même si vous avez reçu la plus belle des formations». Rappelons qu’au terme des travaux, un bureau de 09 membres a été élu et est présidé comme souligné, par Alexandre Eggoh. L’Asemp est soutenue par l’Association nationale des assistants sociaux du Bénin.
Cyrience KOUGNANDE