Comme une secousse de haute amplitude sur l’échelle de Richter, les partis politiques au Bénin sont sporadiquement secoués par des crises qui mettent à mal leur fonctionnement normal. Depuis 1990, le multipartisme est consacré, beaucoup de partis politiques se sont éclipsés de la scène politique suite à des crises. D’autres comme le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) de Me Adrien Houngbédji et celui de la Renaissance du Bénin (RB) de Léhady Vinangnon Soglo traversent des orages. L’un des sujets qui alimente l’actualité nationale ces derniers jours, est sans doute, la crise qui mine et décime le Parti du Renouveau démocratique de Me Adrien Houngbédji et celui de la Renaissance du Bénin de Léhady Vinangnon Soglo. La pomme de discorde chez les ‘’chocos chocos ‘’est la pluralité des opinions sur la construction de l’hôtel de ville. Le maire de la ville de porto novo, les sages et dignitaires, le préfet du département ont plaidé auprès du chef de l’Etat pour la recherche de financements des projets de construction de l’hôtel de ville d’une part, et d’autre part, pour débusquer les « mains invisibles » qui handicapent le développement de Porto-Novo. Une démarche qui a déplu au président Adrien Houngbédji et à un certain nombre de conseillers municipaux. A cela, il faut ajouter, la guerre silencieuse entre les partisans du président Adrien Houngbédji, et ceux de Moukaram Océni qui visiblement ne partagent plus le parfait amour. Un dysfonctionnement interne du parti qui se manifeste par des invectives, des intoxications. Le Parti du Renouveau Démocratique a depuis sa création connu un certain nombre de crises qui ont fragilisé son hégémonie sur la scène politique. Et en prenant acte de cette évidence, le président Adrien Houngbédji, lors des vacances d’été a invité les membres du parti a l’unité en vue des prochaines échéances municipales. La Renaissance du Bénin (RB) de Léhady Vinangnon Soglo quant à lui est encline à des démissions en cascade. Les supposés déçus qui ont préféré sortir de l’auberge fustigent la gestion cavalière de la famille Soglo et la monarchie notée à la tête du parti. Ces derniers aussi lorgnent le séant de la présidence, mais le système qui prévaut dans le choix du chef, ne semble pas les arranger. Cette situation a même entraîné l’immixtion des dignitaires de la cité des Houégbadjavis à réclamer que les fondements du parti reviennent dans la gestion de la Renaissance du Bénin. Selon les diagnostics des démissionnaires, des militants, des dignitaires, la Renaissance du Bénin (RB) serait dans une situation pas très reluisante, et si rien n’est fait pour changer la donne, le parti va droit dans le mur. Mais malgré toutes ces prévisions orageuses des uns et des autres, le président Léhady Vinangnon Soglo estime que l’eau n’a pas encore coulé sur le pont.