Après le retrait de Anjorin Moucharafou de la présidence du comité exécutif de la Fédération béninoise de football, les élections pour pourvoir à son remplacement ont connu assez de difficultés. Une première séquence n’a pu aboutir à un consensus, à cause de la mauvaise interprétation des textes régissant l’institution. C’était le 28 août dernier. Renvoyées pour se tenir le 30 septembre 2013, ces élections ont eu lieu et ont consacré l’élection d’un nouveau bureau que contrôle désormais Augustin Ahouanvoèbla. On a toujours soutenu et démontré que l’Etat, en matière de gestion des affaires de football, est incompétent pour connaître même des difficultés sur son territoire. Son implication serait non avenue et considérée comme une intrusion dans une affaire d’association, tout comme si l’association est née ex nihilo. Cependant, on n’a jamais refusé ses apports substantiels chiffrés en milliers de francs pour soutenir tel ou tel autre événement. Paradoxe !
La crise qui a cours à la Fbf était telle qu’elle engendrait une déchéance, la déstructuration certaine de la couche juvénile du pays. Cette crise a mis entre parenthèse, la pratique du football et son développement, déjà amorcé avec la professionnalisation du jeu. Certains individus qui en détiendraient la clé de voûte l’ont pris en otage, littéralement. Les autorités dont on redoutait l’intervention étaient réduites au silence, grâce à ce système malin de terreur et de peur soigneusement entretenu. Le spectre de la CAF et de la FIFA était agité comme le couperet qui s’abattrait sur toute audace venant du côté de l’autorité étatique. Tout le peuple devrait vivre stoïquement le désarroi et la décadence inconséquente de responsables inconséquents.
Mais c’est nier le fait que nul ne peut être au-dessus de l’Etat, encore moins au-dessus de la loi républicaine. On ne saurait se prévaloir d’une puissance supra étatique pour se soustraire aux lois et règlements de la République. Il fallait donc aborder cette crise prévalant à la Fédé avec un savant dosage de médiation, du pouvoir d’Etat et de gentlemen agrement. C’est ce que fit le Ministre Naomi AZARIA, d’abord en rappelant les acteurs impliqués dans les élections conduites sur fond de crise à l’ordre ; ensuite en donnant l’ultimatum au-delà duquel « le ministère se verra dans la triste obligation de prendre ses responsabilités » ; enfin en prenant part active, ce 30 septembre, tout au moins à la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée élective. Cette démarche du Ministre a produit l’effet dissuasif et d’avertissement pour les fauteurs de trouble déjà prêts à foutre le bordel et à faire capoter tout. La présence du Ministre a évité au peuple les manipulations et autres interprétations fantaisistes des textes régissant la Fédération de football. Cette omniprésence gouvernementale a maintenu aussi les représentants de la CAF et de la FIFA dans la discipline et le respect pour notre Etat souverain ; ils n’avaient qu’à valider, séance tenante, les résultats issus des joutes électorales ayant consacré la victoire de la liste « Renouveau du football » du député Augustin Ahouanvoèbla.
Le nouveau bureau
Président : Augustin Ahouanvoèbla
Premier Vice-président : Valère Glèlè
2ème VP : Magloire OKE
3ème VP : Pedro Ayema Alphonse
4ème VP : Gbian Kotto Francis
5ème VP : Koutonnin Amoussou Rigobert
6ème VP : William Fangbedji
Membres :
Honorable Adam Bagri Moumouni
Honorable Faustin Godovo
Soumanou Lamidy
Bouraïma Imorou Guiwa
Anastase Dantekpon
Ildevert Gnikpo
Assouma Imourana,
Mme Issifou Sahada.