Le gouvernement béninois accorde une place de choix dans son programme quinquennal 2016-2021, aux langues nationales dans la perspectives d'une éducation inclusive en vue d'un réel décollage économique du pays, a annoncé mardi à Cotonou, la ministre béninoise des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle par intérim, Martys Adidjatou.
"Pour atteindre cet objectif, un accent particulier est mis sur l'arrimage entre le capital linguistique du Bénin et les offres éducatives notamment celles en faveur des jeunes, des adultes ainsi que le développement des alternatives éducatives", a-t-elle déclaré.
Dans son message à la nation, à l'occasion de la commémoration ce mardi de la 18ème Journée internationale des langues maternelles, axée sur le thème : "Vers des avenirs durables grâce à l'éducation multilingue", la ministre Adidjatou a estimé que ce 21 février "doit être un instant de réflexion sur nos rapports à nos langues maternelles".
"La question qui reste posée est de savoir pourquoi n'avions-nous pas véritablement réussi à faire de nos langues maternelles un outil d'accès aux connaissances de vie pour la participation active au changement social, à la démocratie, au développement durable, la réduction des inégalités sociales et au rayonnement culturel", s'est-elle demandé.
Ainsi, décidé à inverser les tendances, le gouvernement béninois a prévu pour le compte de l'année 2017, de réaliser un diagnostic sur l'état des lieux du processus d'introduction des langues maternelles dans le système éducatif formel, mais aussi de donner jour au document de politique linguistique.