Invité de l’émission "Cartes sur table" d’hier dimanche 26 février 2017, le Directeur des établissements privés d’enseignement supérieur (Dépes) est revenu sur la décision du gouvernement qui impose désormais l’organisation des examens nationaux pour la Licence et le Master au profit des étudiants des établissements privés d’enseignement supérieur non homologués par l’Etat.
Selon Dodji Amouzouvi, l’organisation des examens nationaux pour Licence et le Master à l’endroit des étudiants des établissements privés est une décision qui vise à relever les énormes défis dans le sous-secteur privé de l’enseignement supérieur. Le Directeur des établissements privés d’enseignement supérieur a indiqué qu’il s’agit d’une décision qui a été prise en grande concertation avec les acteurs à la base que sont les promoteurs d’établissement, les acteurs des établissements publics, ou encore ceux du monde professionnel. A l’en croire, l’homologation d’un établissement privé d’enseignement supérieur par l’Eta fait l’objet d’une longue procédure. Les textes en la matière datent de 2008 et parlent, dans un premier temps, de régime d’autorisation qui dure deux ans renouvelable une fois. C’est donc est le premier pas que doit poser un établissement privé. Un pas qui consiste notamment à faire homologuer les programmes de formation par une commission d’homologation. Au terme de cette étape, le promoteur sollicite l’agrément selon les conditions précisées par la loi. Si les régimes d’ouverture et d’agrément sont accordés par un arrêté ministériel, le dernier qui se trouve être le régime d’homologation est accordé par décret pris en conseil des ministres. Ce n’est qu’à partir de ce moment que l’établissement privé d’enseignement secondaire devient autonome par rapport à la délivrance des titres nationaux et des diplômes comme les établissements publics. L’invité de Hospice Houénou de Dravo a précisé que les promoteurs d’établissement ont fait preuve de légèreté puisqu’aucun parmi eux, jusque-là n’a pu atteindre cette dernière étape d’agrément. Si le gouvernement en est arrivé à cette mesure de l’organisation des examens nationaux selon lui, c’est parce que les mécanismes de co-signature et de reconnaissance de diplômes ont montré leurs limites, surtout avec la non-maîtrise de la qualité de la ressource humaine qui sort des établissements privés d’enseignement supérieur. Le Dépes ajoute que sur plus de 160 établissements supérieurs, il n’y a que 52 qui bénéficient de la co-signature. L’immatriculation des étudiants et bien d’autres mesures permettront désormais de savoir qui fait quoi. « Le sérieux sera davantage au rendez-vous avec une meilleure formation de l’élite du pays », a-t-il déclaré.
Marcus Koudjènoumè