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Célestine Adjanohoun à propos de la crise à Ouidah : « Nous pouvons demander un vote de défiance mille fois »
Publié le lundi 27 fevrier 2017  |  Autre presse




A Ouidah, les conseillers communaux n’arrivent toujours pas à accorder leurs violons. Le vote de déviance a échoué mais le malaise reste profond et les 12 conseillers dissidents sont décidés à mettre un terme à la façon dont la ville est gérée par le maire Séverin Adjovi. Sur l’émission Zone franche d’hier, dimanche 26 février 2017, Célestine Adjanohoun, conseillère communale de Ouidah, l’a clairement signifié.

Des malversations économiques orchestrées avec le concours du régisseur qui serait le frère du maire, des cautionnements, des agents recrutés à l’amiable, des agents sans diplôme, une gestion déplorable des carrières de sable, du flou autour des lotissements…Autant de griefs formulés par la conseillère Célestine Adjanohoun avec exhibition de documents pour convaincre. Des griefs qui ne suffisent pas, selon la conseillère, à décrire la gestion de la mairie par Séverin Adjovi. A en croire la conseillère communale, le népotisme et le clientélisme ont force de loi à la mairie de Ouidah et pendant ce temps, la ville végète dans l’insalubrité. Pour l’invitée de Canal 3-Bénin, Cité historique, Berceau du vodoun, Route de l’esclave… sont devenus des titres ronflants accordés à Ouidah. « Quand vous êtes de Ouidah et vous voyez dans quel état se trouvent les arrondissements, vous n’êtes pas fiers. Les populations sont divisées, le cadre de concertation de la société civile est divisé, le personnel de la mairie est démotivé, même le conseil communal est divisé… Il ne peut avoir développement si le maire n’est pas capable de faire un minimum d’harmonie et de cohésion autour de lui », a soutenu la conseillère communale de Ouidah. Et pour elle, il faut mettre un terme à la gestion du maire Séverin Adjovi. « Le préfet a tenté la conciliation, ça n’a pas marché. Il y a une crise de confiance, un désaccord sur la manière dont on gère la commune. Quand c’est comme ça, les textes sont clairs. Nous pouvons demander un vote de défiance mille fois ». C’est ainsi que Célestine Adjanohoun, a exprimé la détermination des conseillers dissidents à ne pas lâcher prise.
Aucune main invisible, encore moins celle du chef de l’Etat !
Célestine Adjanohoun a a traité de ridicules, les rumeurs qui font état d’une certaine "main invisible", notamment celle du président Patrice Talon, qui soutiendrait les actions des conseillers dissidents. « Depuis que Talon est chef de l’Etat, je ne l’ai jamais rencontré. Et je n’ai jamais sollicité une telle rencontre », a-t-elle assuré. Néanmoins, elle ne rejette pas l’intervention du chef de l’Etat dans la crise qui sévit à Ouidah. « Le président a annoncé le 6 avril à son investiture, lutter contre la mal gouvernance et la corruption », a rappelé Célestine Adjanohoun. Pour l’invitée de l’émission Zone franche, une intervention du président dans ce contexte ne serait que la preuve de sa lutte contre la mauvaise gouvernance. C’est d’ailleurs pourquoi elle a salué le ministre de l’Economie et des finances qui a dépêché l’Igf à Ouidah pour vérifier les griefs formulés à l’encontre du maire Séverin Adjovi. Par ailleurs Célestine Adjanohoun a été invitée à apprécier la politique énergétique du gouvernement du Nouveau départ. Ancienne conseillère à l’énergie et à l’hydraulique du feu président Mathieu Kérékou et ancienne directrice générale de la Sbee, elle a reconnu qu’avec tous les efforts qui se font, le pays peut espérer en finir avec la crise énergétique. « La volonté politique c’est ce qu’il faut pour le développement énergétique du Bénin. Et puis, l’Etat est en train de diversifier les sources d’approvisionnement », a-t-elle approuvé.


APA
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