Le maire Charles Toko et le député Rachidi Gbadamassi étaient, depuis le mardi 21 février 2017, en visite de travail à la Soneb, pour s’enquérir de l’évolution du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable de la ville de Parakou. Ils ont tenu un point de presse hier, mercredi 22 février 2017, pour livrer les fruits de leurs échanges.
Les populations de Parakou souffrent le martyren raison d’undéficit exacerbé en eau potable. Certes, la ville détient un projet de renforcement de son système d’alimentation en eau potable. Mais, celui-ci peine à être mis en route. Pour s’enquérir de l’état d’avancement de cet important projet pour la ville de Parakou, le Maire Charles Toko et le député de la 8ème circonscription, Rachidi Gbadamassi, ont tenu à échanger avec le Directeur général de la Soneb, David Babalola. Au cours de la séance de travail avec l’équipe de la Soneb, et l’équipe technique de l’entreprise Igip, le maire de la cité des Kobourou n’a pas caché sa désolation et sa grande consternation au regard des souffrances quotidiennes de ses administrés. « La ville de Parakou est dans une situation critique. Parakou manque d’eau. Sur les 58 quartiers de la ville, seulement 14 sont desservis, soit 20% des populations. En plus, il n’y a qu’un seul château d’eau situé à plus de 20 km du cœur de la ville… Nous sommes en saison sèche et nous ne sommes que dans le mois de février. Il nous faudra encore attendre mars, avril, mai avant les premières pluies. Qu’allons-nous boire… ? Parakou est la seule ville à statut particulier qui subit une telle injustice. L’accès à l’eau potable est un droit constitutionnel et, ne pas fournir de l’eau aux populations de Parakou est une violation de la Constitution », a-t-il affirmé. Pour le député Rachidi Gbadamassi, les propos du maire traduisent le mécontentement des populations. « Aujourd’hui, c’est plus de 400 000 âmes qui n’ont pas accès à l’eau potable et sont exposées à des maladies diarrhéiques, la fièvre typhoïde.C’était également l’occasion pour le député Rachidi Gbadamassi de saluer la vision du chef de l‘Etat, Patrice Talon, qui a inscrit l’accès à l’eau potable dans ses priorités. « Depuis 42 ans, Parakou n’a pas bénéficié d’un projet d’envergure en eau potable et c’est sous Talon que Parakou obtient un financement de près de 16 milliards de francs Cfa pour renforcer son système d’approvisionnement en eau potable ! » s’est-il exclamé.
Enfin, le bout du tunnel
Le Directeur général de la Soneb, rassurant ses visiteurs, a déclaré que le bout du tunnel est là. « Ensemble, nous allons donner de l’eau à la ville de Parakou. Vous repartirez à Parakou avec 3 bonnes nouvelles pour les populations. Parakou a son financement bouclé. Les études sont bouclées et les travaux démarreront d’ici la fin du 3ème trimestre de 2017 », leur a-t-il dit. Il a par ailleurs expliqué à la délégation les diligences en cours pour conjuguer au passé, la pénurie en eau potable à Parakou. « Le dernier investissement de taille en eau potable pour la ville de Parakou date de 1975. La population comptait trente cinq mille habitants. Aujourd’hui, Parakou est une ville carrefour qui se modernise avec l’érection de complexes hôteliers et d’industries. L’eau est donc primordiale »,a déclaré David Babalola. Le projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable de la ville, a-t-il poursuivi, d’un coût de près de 16 milliards de francs Cfa, a démarré mais est toujours à la phase des études. Celles-ci sont réalisées par l’entreprise Igip. « Nous en sommes précisément à la phase des études détaillées. Après quoi ce sera la phase des appels d’offres pour retenir les entreprises et démarrer les travaux. Les travaux démarreront d’ici la fin du 3ème trimestre de 2017 et s’achèveront en 2018. Mais les populations de certains quartiers pourront déjà, à mi-parcours, bénéficier des installations », a précisé le Directeur général de Igip, Edmond Nassala. Pour le Dg Soneb, le calvaire sera donc bientôt fini : « Parakou va être dotée d’un des meilleurs systèmes d’alimentation en eau potable. Il s’agit d’un système moderne qui va couvrir tous les besoins des populations de Parakou et environs. La capacité de production, de transport et de traitement de l’eau sera renforcée. Le projet qui s’étendra à 2040, permettra de réaliser dix mille branchements à coûts réduits, et l’extension du réseau à tous les quartiers », a fait savoir David Babalola.
Anselme Pascal Aguéhoundé