Six organisations syndicales ont tenu, hier lundi 27 février à la Bourse du Travail de Cotonou, un forum sur le thème : « Les défis des libertés et de la gouvernance à l’ère du régime de la Rupture ». Après une analyse profonde de la situation qui prévaut dans le pays, la trentaine de cadres syndicaux ayant participé aux travaux, a rendu publique une déclaration.
La situation socioéconomique et politique du Bénin ne laisse personne indifférent ; a fortiori, les confédérations et centrales syndicales soutenues par les travailleurs du Bénin. Pour exprimer leur mécontentement, la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb), la Confédération des Organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), la Centrale des syndicats unis du Bénin (Csub) et la Centrale de syndicats du privé et de l'informel du Bénin (Cspib) se sont penchés sur « la multiplication d’actes attentatoires aux libertés publiques et individuelles, des processus de liquidation de structures publiques et parapubliques sans implication du personnel, en violation de l’article 60 du Code du travail, au non-respect des dispositions contenues dans la charte nationale du dialogue social et de la mise en œuvre de la décision de libération de l’espace public ».
Pour le secrétaire général de la Csa-Bénin, porte-parole des confédérations et centrales syndicales, Anselme Amoussou, la situation actuelle du Bénin appelle à une prise de conscience de la part des acteurs du dialogue social pour un sursaut collectif salvateur. Cette prise de conscience doit commencer par les autorités publiques au plus haut niveau. Toutefois, dit-il, les confédérations et centrales syndicales ont convenu de la nécessité pour les travailleurs et les forces sociales de contribuer au succès des réformes pertinentes entreprises par le Gouvernement. Cette adhésion ou cette contribution aux actions appelle un certain nombre de préalables indispensables à l’efficacité du dialogue social et à la construction de la paix sociale nécessaires à la bonne gouvernance?