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Conférence de presse de Martin Rodriguez à Bénin Marina Hôtel Cotonou, le 17 Mars 2016.Martin Rodriguez, Kessile Tchalla Sare ,Ernest Coovi Adjovi et de Kuassi Sylvain à Bénin Marina Hôtel |
Depuis quelques jours, l’usine d’égrenage du coton de Nikki, propriété de Marlan’s Cotton Industries (Mci) de Martin Rodriguez fonctionne à nouveau au grand bonheur des acteurs de la filière coton. Si on peut dire que c’est un souci de moins pour le gouvernement du ‘’Bénin révélé’’ eu égard aux incendies répétitifs, le coton exposé aux intempéries, les conditions de cette reprise laissent perplexes.
Martin Rodriguez forcé de travailler pour la Sodéco du Chef de l’Etat Patrice Talon. C’est la seule conclusion à laquelle on est parvenu suite aux conditions de la reprise de l’usine de Nikki. Les recoupements font état de ce que Martin Rodriguez aurait déjà signé un contrat de livraison de coton à hauteur de 20 milliards de Francs CFA à l’international. Il était donc tenu de respecter cet engagement sous peine de poursuites judiciaires. D’un autre côté, les clients de Marlan’s Cotton Industries, forts de leur contrat avec Martin Rodriguez, auraient déjà, à leur tour, signé un contrat de vente avec leurs partenaires. Or, qu’il vous souvienne qu’au Conseil des ministres du mercredi 15 juin 2016, le gouvernement de la Rupture a pris la décision de supprimer toutes les subventions à la filière coton. De même, il était dit que les égreneurs, après concertation, ont décidé de prendre en charge les frais d’égrenage. Autrement dit, ce sont les égreneurs qui devront payer aux producteurs le prix d’achat net du coton graine à raison de 10FCFA le Kg. Martin Rodriguez dont les comptes bancaires seraient bloqués depuis 5 mois, selon nos sources, n’était plus en mesure de préfinancer l’achat du coton graine. Cette situation serait donc la principale raison de la fermeture de l’usine de Nikki. Rien à voir donc avec l’image de l’apatride qui refuse d’égrener le coton que la Rupture a voulu coller à Martin Rodriguez par médias interposés.
Les clients de Martin Rodriguez, face au blocage, et craignant ne pas être en mesure d’honorer les engagements pris envers leurs partenaires, ont dû se rabattre sur la Sodéco, espérant obtenir la quantité de coton que Mci devrait leur livrer. C’est la seule option qui s’imposait d’ailleurs à eux. C’est alors que Sodéco aurait exigé la réouverture de l’usine de Nikki. Autrement dit, pour que Sodéco livre la quantité de coton dont ont besoin les partenaires d’affaires de Martin Rodriguez, Mci devra travailler pour le compte de la Sodéco. Voilà alors Martin Rodriguez pieds et mains liés. N’ayant pas le choix sous peine d’être traduit en justice par ses partenaires pour non-respect du contrat, il était contraint d’accepter que son usine travaille et que ce soit Sodéco qui en profite. Mci fait le travail et c’est Sodéco qui vend le coton et qui se fait du beurre.
Voilà ce qui justifierait la reprise d’activité de l’usine de Nikki. Et vu que tout ceci se produit au même moment où le gouvernement a pris la décision de reprendre dans le patrimoine de l’Etat Bénin Marina Hôtel, l’autre propriété du même homme d’affaires, on est en droit de se demander si tout ce scénario ne faisait pas partie du chantage.
Worou BORO
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