La 9ème édition au Bénin, de l’opération PANGEA IX initiée par l’Organisation internationale de police criminelle (Oipc-Interpol) pour lutter contre la criminalité pharmaceutique transnationale, livre déjà ses résultats. 80 tonnes de faux médicaments sont saisies et 109 personnes arrêtées. Ceci, sur toute l’étendue du territoire national. Du moins, c’est le point fait hier lundi 27 février 2017 par le ministre de l’Intérieuret de la sécurité publique, Sacca Lafia. «Comme médicaments saisis, c’est 80 tonnes 837. Ceci, peut être dépassé à l’heure où je vous parle. Jusqu’à hier soir (dimanche Ndlr), ça fait 80 tonnes contre 4 tonnes en 2015. Et jusqu’ici, on a réussi à mettre la main sur environ109 personnes», a-t-il déclaré. «Nous avons pris le temps de répertorier tous les vendeurs de faux médicaments. Nous les avions situés géographiquement dans le pays. Et nous avons essayé de les classer selon l’importance de leur affaire…C’est ça peut être qui explique le réveil tardif», a renchéri son homologue de la santé pour expliquer le retard qu’a connu l’opération vu qu’elle devrait débuter le 1er septembre 2016.
La Sogema sur la braise
«Il est inadmissible qu’une société d’Etat, la Sogema (Société de gestion des marchés autonomes Ndlr)…attribue des places aux vendeurs de faux médicaments alors que l’Etat s’inscrit dans la dynamique de combattre les faux médicaments. Ça paraît paradoxal», fustige le ministre de la Santé, Alassane Séidou. «C’est pour cela que le ministre de la décentralisation est associé et je crois que désormais, la Sogema prendra toutes les dispositions pour que les vendeurs de faux médicaments n’aient plus de place à Dantokpa. Cela veut dire que Adjégounlè doit disparaître. C’est clair, Adjégounlè ne peut plus exister», a-t-il martelé. A l’entendre, pour qu’un médicament arrive dans un pays, il doit normalement fait objet d’une analyse et si l’analyse est concluante, on aboutit à une autorisation de mise sur le marché. «Les faux médicaments entrent de manière frauduleuse…Nous n’avons aucune connaissance sur la qualité. Ce qui est suffisamment grave», a insisté Alassane Séidou. Déjà, le renforcement des commissariats en moyens opérationnels et la sécurité renforcée des frontières est en point de mire. Rappelons que la phase répressive de l’opération PANGEA IX a pris ses marques vendredi 24 février 2017 et ce, simultanément sur tout le territoire béninois.
Cyrience KOUGNANDE