Le gouvernement se satisfait des efforts de libération des emprises du domaine public, mais attend mieux que ça des maires et préfets qui réclament des moyens financiers. Mais avertissent deux émissaires du gouvernement, les ministres de la décentralisation, Barnabé Dassigli et du cadre de vie, Didier Tonato, pas d’investissement et de travaux d’aménagement dans les villes concernées par l’opération tant que ne soient constaté l’achèvement des opérations de libération des emprises du domaine public. Ces deux ministres ont fait le point de l’opération et situé les goulots d’étranglement. C’est à la faveur d’une séance de travail tenue ce vendredi 24 février 2017 à Cotonou avec les maires concernés et les préfets.
Bilan satisfaisant malgré quelques difficultés. Car l’opération de libération des espaces publics illégalement occupés a considérablement évolué dans la plupart des communes ciblées. C’est le point fait ce vendredi par le gouvernement de l’opération de libération des emprises du domaine public. En face des maires et des préfets, ce vendredi à Cotonou, les ministres de la décentralisation et de la gouvernance locale, Barnabé Dassigli et du cadre de vie, Didier Tonato, ont, à la faveur d’une séance de travail, fait une évaluation exhaustive des travaux exécutés sur le terrain dans le cadre de l’opération de libération des espaces publics et rappelé l’objectif du gouvernement au terme de l’opération : implanter dans les mairies concernées, les projets prévus pour l’assainissement et le développement de leurs localités, notamment le projet ville durable qui a un volet aménagement, voirie et assainissement, l’implantation de mobiliers urbains, éclairage public, poubelle, gestion et aménagement de la foresterie urbaine, etc. Saisissant l’occasion de cette séance de vérité, des maires ont exprimé leur désarroi face aux difficultés liées à cette opération de libération des emprises du domaine public initiée par le gouvernement de la rupture. Au nombre desdites difficultés, figurent les moyens financiers insuffisants dans certaines communes et dans certaines préfectures ainsi que certaines dérives dans la conduite de l’opération. Prenant note des préoccupations évoquées par les autorités locales, les représentants du gouvernement ont donné des assurances claires : les moyens seront mis à la disposition des préfectures et des communes pour que les populations des villes concernées vivent dans un environnement sain, ont insisté Tonato et Dassigli, avant d’indiquer que la fin des opérations de libération des emprises du domaine public dans les villes concernées, est le préalable à tout démarrage d’investissement ou de travaux d’aménagement dans les communes ciblées . En clair, selon les deux ministres, tant que les opérations ne sont pas clôturées, pas d’intervention du gouvernement. Les ministres de la décentralisation et du cadre de vie ont ainsi expliqué aux maires, la nécessité pour eux de réussir à tout prix la libération des espaces publics pour espérer quelque chose du gouvernement de la rupture. C’est pourquoi, il est impérieux qu’un travail sérieux soit fait et surtout que les élus locaux, les chefs d’arrondissement et les chefs de quartier de ville ou de village soient associés pour une réussite, ont recommandé aux maires et aux préfets, les émissaires de l’exécutif. Le ministre du cadre de vie Didier Tonato, n’a de cesse martelé au cours de cette séance de travail, que le gouvernement veut s’assurer de l’achèvement de ces opérations de libération des emprises du domaine public dans les villes concernées avant d’entamer les travaux d’aménagement. Car, selon ses propos,
« SI on démarre un projet d’aménagement et qu’il y a des vendeurs sur place, des étalages et des occupations pérennes, cela va être difficile »
Yannick SOMALON