La Confédération africaine de Football (CAF) sera en Assemblée générale élective le 16 mars prochain. Le président actuel de cette institution faîtière est candidat à sa propre succession. Dans le vacarme et agitations stériles du Malgache Ahmad, Issa Hayatou sera l’élu de la majorité. L’histoire va-t-elle se répéter lors de ces assises de la CAF ? Tout semble nous conduire à l’affirmatif.
En effet, environ cinquante-quatre (54) nations confédérées seront présentes à Addis-Abeba en Ethiopie, courant mars prochain, dans le cadre du renouvellement des instances dirigeantes de la Confédération africaine de football. Cette opération élective intervient juste au lendemain de la 32ème édition de la CAN, Gabon 2017, et de celle de catégorie junior.
Ces débats de terrain introduisent dans l’arène des élections, qui s’annoncent avec beaucoup de vacarme soutenu par une caste d’inconnus, issus de nations dont le jeu ne vaut nullement la chandelle.
Pour l’instant et comme il est de coutume dans ces circonstances, deux candidats sont annoncés et se mettront en lice, l’un avec le lourd poids de son héritage et l’autre, comme une feuille morte va à l’expérimentation.
Et l’histoire va se répéter, certainement !
Nous voici au début du mandat finissant. Pour se faire reconduire à la tête de la confédération, le Prince de Garoua n’eut pas la tâche facile. Beaucoup d’événements orchestrés, rien que pour ternir son image se sont produits. Beaucoup de critiques fusaient de toutes parts, fondées sur de fallacieux arguments liés au poids de l’âge du candidat Hayatou, non sur les qualités intrinsèques qui fondent le caractère exceptionnel de l’homme et forcent l’admiration du monde entier. Personne, au regard de l’acidité des critiques, ne vendait cher sa peau. On le voyait partir plus tôt que prévu, avec toutes ses expériences, son influence et l’impact positif de ses innovations dans le football sur le continent noir.
Quelle fût notre déception si ce vœu cruel de mécréants se réalisait ? Issa Hayatou résista à tout, à l’ouragan des frondeurs, à la vague de ses détracteurs invétérés. Le secret du vote livra son verdict : Issa Hayatou se maintint contre les marrées des pêcheurs en eau trouble. Il est réélu pour ce mandat qui prend fin le mois prochain. Et les mêmes causes, produiront les mêmes effets.
Et Ahmad le Malgache s’invite au festin !?!
Plutôt que d’y voir un affront ou un acte damné, la candidature du Malgache ministre des pêches est pour crédibiliser et renforcer l’aura de celui qui, sans ambages, va se succéder à la tête de la CAF. En effet, en face du baobab Issa Hayatou, va se positionner un fretin dont l’évocation du nom ne traduit aucune réalité dans l’histoire du football africain ; et le pays interpelle sur la qualité du jeu qui va se développer si jamais, les choses allaient en sa faveur. Ahmad, comme c’est de lui qu’il s’agit, est un Malgache dont la performance à la tête du département du sport n’a pas convaincu. On le muta pour l’envoyer négocier les marchés de poisson où il découvre, miraculeusement ses capacités d’halieute avéré. Ce qui fonde l’espoir de celui-ci, c’est d’abord le soutien du président Gianni Infantino de la FIFA, engagé pour déstabiliser et désorganiser ce qui se développe comme jeu rénové en Afrique. Sinon, qu’est-ce qui pourrait le décider à soutenir la médiocrité si ce n’est maintenir l’Afrique à jouer les seconds rôles dans le foot mondial ?
De même, le soutien du COSAFA, dont il est membre. Partant, Ahmad pense qu’avec « la force » des quatorze (14) nations composant cette institution, il a les chances de son ambition. Nenni.
La témérité à la foi jurée de Hayatou
Face à la fronde de ses détracteurs et de ses challengers, Issa Hayatou n’a pas la foi ébranlée ; il tient ferme, sûr de ses forces, de son intelligence et de sa capacité à innover, son influence dans le concert des instances, son ambition de développer toujours, le football africain.
Déjà, ses riches expériences, la qualité de ses actions innovantes, et sa vision prospective pour un foot prospère sur le continent noir force l’admiration de grandes nations de football, tels le Nigéria et l’Afrique du Sud, qui appellent à voter pour cet homme dont le passage à la tête de la CAF ne datera pas.
Convaincues du parcours oh combien élogieux de l’homme, les grandes nations africaines appellent au soutien massif du patriarche du foot africain, dont la réélection paraît sans conteste en mars prochain à Addis-Abeba. Car il rêve grand pour son continent autrefois à l’étroit des avantages et des privilèges du football mondial. « Avec Issa Hayatou, le jeu africain se développe, s’affine et s’impose », nous ont confié la plupart des présidents des fédérations africaines approchées.
Félix MAHOUGNON