Le Bénin prend part au circuit Itf/Cat des 14 ans et moins, du 27 février au 5 mars prochain, au Caire en Egypte. La délégation béninoise composée de deux filles : Frida Houngbo et Gloriana Nahum, deux garçons : Sodick Noudogbessi et Aristide Setome et de l’entraîneur Claude Tohouessou, s’est envolée, dans la matinée du dimanche dernier. Avant leur départ, le président de la Fédération béninoise de tennis, Jean-Claude Talon s’est prêté aux questions de la presse. Il a décliné ses ambitions pour le tennis béninois.
La Nation : Vous avez décidé d'aller au chevet des jeunes qui voyagent pour Le Caire dans le cadre du circuit Itf/Cat. Qu'est-ce qui vous a motivé ?
Jean-Claude Talon : Ce n’est pas seulement une question de motivation. Bien évidemment qu’il y ait de la motivation dans l’engagement qui est le nôtre pour animer le tennis. Au-delà de la motivation, il y a une question de responsabilité parce que nous sommes chargés, en tant que nation de veiller à ce que sa pratique par les jeunes participants aux compétitions puisse se produire normalement. Le dimanche est par ailleurs le jour du sport et il est normal que je sois sur le pont, partout où l'on a besoin de moi.
Qu’attendez-vous de ces jeunes ?
Comme vous le savez, la compétition à laquelle ils prendront part est le circuit Itf/Cat, c’est-à-dire organisée par la Fédération internationale et la Confédération africaine de tennis. Elle est qualificative pour le championnat d’Afrique de leur catégorie. Alors, si nous n’avions pas fait le nécessaire pour y participer, nous n’aurons aucun représentant dans quelques mois dans cette catégorie au championnat d’Afrique. Et je ne pense pas que ce soit bon pour le sport béninois en général et le tennis béninois en particulier que nous puissions rater des compétitions qui, peut-être, nous feront briller. Notre attente, c’est que le nom du Bénin soit porté le plus haut possible.
Etes-vous déçu par la prestation des 18 ans et moins qui étaient récemment en Tunisie ?
Déçu, c’est un grand mot. C’est vrai qu’on aurait souhaité qu’ils fassent de meilleurs résultats, mais le championnat d’Afrique est une compétition extrêmement relevée. Lorsqu’on est une nation modestement classée comme le Bénin dans cette catégorie-là, on ne peut pas s’attendre tout le temps à faire des prouesses. Il arrive qu’on en fasse ; il arrive que nous soyons remis à notre place par les plus forts que nous.
Trois sorties en deux mois à savoir Lomé en janvier, Tunisie en février et puis l’Egypte en février-mars, c’est impressionnant parce que cela induit des moyens financiers…
Après un certain temps dans la pratique et surtout dans l’animation de cette discipline, je pense en toute modestie qu’on n'a plus rien à montrer. Mais, je crois qu’il s’agit plutôt de responsabilité que nous avons d’animer et de faire développer ce sport au pays. Donc, on doit faire tous les efforts pour y participer. Seulement qu’on souhaiterait maintenant être mieux accompagné qu’auparavant. Depuis le début de l’année, sans compter ce que le soutien de notre ministère de tutelle a pu être l’année dernière, nous sommes maintenant dans un nouveau départ pour un nouveau budget dans une nouvelle année et nous nous attendons à ce que le ministre des Sports, Oswald Homéky, nous apporte vraiment toutes les contributions que nous sommes censés avoir. Nous sommes bientôt en mars et je pense qu’il est vraiment temps que la machine se mette en branle et qu’on sache à quoi s’en tenir afin de planifier le reste de notre année?