COMMUNIQUÉ DU SYNDICAT INDÉPENDANT DES PHARMACIENS DU BÉNIN (SIPHAB)*
Dans l'intérêt de la santé publique, la police béninoise procède depuis le vendredi 24 février 2017 au démantèlement des *marchés illicites de "médicaments"* sur toute l'étendue du territoire national. Cette action s'inscrit dans le cadre de l'opération PANGEA IX initiée par l'Organisation Internationale de la Police Criminelle (OIPC-Interpol). Elle vise à protéger les populations des faux médicaments et à lutter contre la *criminalité pharmaceutique* transnationale. Cette opération s'est déjà déroulée dans beaucoup d'autres pays de la sous-région. En effet, le médicament est un bien de consommation assez particulier qui peut causer de graves dommages à la santé voire la mort s'il est de mauvaise qualité ou mal utilisé. C'est pourquoi toutes les activités liées au médicament y compris l'importation, la distribution et la dispensation au public sont rigoureusement contrôlées et encadrées par la loi. Les médicaments de la rue échappent malheureusement à tout contrôle et mettent ainsi en danger la vie de nos paisibles populations. Ce sont les personnes pauvres qui paient tristement le lourd tribut. Les "médicaments" du marché constituent un double crime face auquel aucun gouvernement sérieux ne peut rester les bras croisés. En attendant d'apprécier le bilan de cette vaste opération jamais vue par le passé, le *Syndicat Indépendant des Pharmaciens du Bénin (SIPHAB) félicite le gouvernement et les forces de sécurité publique pour leur volonté et leur ferme engagement à mettre un terme à ce fléau* dans notre pays. Le SIPHAB encourage le gouvernement à continuer dans cette bonne voie pour la préservation de la santé de nos paisibles populations. Aussi, le SIPHAB voudrait-il saisir l'occasion pour exhorter le Président de l'Assemblée Nationale et les Honorables Députés à engager sans délai la procédure de la ratification de la *convention Medicrime* afin d'accompagner le gouvernement dans la lutte contre la criminalité pharmaceutique. La convention Medicrime est un *outil juridique* qui permettra au pouvoir judiciaire de jouer pleinement sa partition dans la lutte. Par ailleurs, le SIPHAB invite les populations à recourir aux officines de pharmacies pour se procurer les médicaments et à réclamer au besoin *les génériques* qui sont des *médicaments de qualité à moindre coût*. Les professionnels du médicament sont à leur disposition pour les conseils nécessaires. *C'est un devoir que leur impose la loi*. Le SIPHAB se tient prêt aux côtés de nos populations pour enregistrer toutes les remarques visant l'amélioration des services de santé qui leur sont fournis au niveau de nos officines de pharmacie.
Cotonou, le 28 Février 2017.
Le président
*Dr KOUKPEMEDJI Louis*