C’est effectif, l’usine MCI, installée dans la commune de Nikki, a commencé par égrener le coton pour le compte de la Sodéco pour la campagne cotonnière en cours. Elle aura à égrener environ trente mille tonnes de coton. Cette décision est saluée à juste titre par les populations des communes de Nikki, Kalalé, Ségbana et Pèrèrè. Ces dernières louent le sens de don de soi du promoteur Martin Rodriguez, qui a décidé par ce fait, de soulager les peines de ces populations et contribuer à la relance de la vie économique de cette région de notre pays.
Mardi 28 Février 2017, il est 09h 35mn, plusieurs dizaines de camions chargés de coton font le pied de grue devant le portail principal de Marlan’s Cotton Industries (M. C. I) S.A. attendant leur tour pour décharger le coton pour l’égrenage. Ce qui témoigne de la reprise effective des activités de cette structure. En effet, depuis le 23 Février 2017, Marlan’s Cotton Industries (Mci), l’usine d’égrenage de coton-graine installée dans la commune de Nikki a repris du service au grand bonheur des acteurs intervenant dans le secteur. Selon Sylvestre Anato, le responsable administratif de l’usine,Marlan’s Cotton Industries fonctionnera pour le compte de cette campagne cotonnière pour un contrat de prestation de services d’égrenage de 30 milles tonnes de coton pour le compte de la Société pour le développement du coton (Sodéco). C’est ce qui est appelé dans leur jargon, « l’égrenage à façon ».
« C’est la production cotonnière des communes de Nikki, Kalalè, Ségbana et Pèrèrè qui seront prioritairement égrenés », a confié Sylvestre Anato, le responsable administratif de MCI. Il a remercié les différentes personnalités qui ont œuvré pour la reprise de l’égrenage du coton par MCI, à travers leurs négociations auprès du gouvernement et des responsables de l’AIC. Il a cité Adam Boni Tessi, le président de la HAAC, le roi de Nikki. Il a témoigné ses sincères gratitudes à l’endroit du promoteur Martin Rodriguez qui a du sacrifier ses intérêts personnels pour avoir accepté les conditions de l’égrenage à façon du coton. Ce faisant, il a été sensible à la souffrance des populations de Nikki et de tous les acteurs de la chaine de coton.
Le responsable administratif de l’usine Marlan’s Cotton Industries rassure de ce que l’usine MCI de Nikki a les capacités pour la mission à elle confiée et les employés travaillent avec assiduité pour relever le défi. Il a exhorté les producteurs à faire évacuer leur production vers l’usine.
De l’origine de la mise à l’écart de MCI
Il est important de savoir ce qui était à l’origine de la mise à l’écart de MCI. Selon les explications fournies par Sylvestre Anato, le responsable administratif de l’usine, la mise à l’écart de l’usine MCI de Nikki par l’AIC dans l’égrenage du coton est justifiée par l’existence d’un contentieux entre l’Etat béninois et la société MCI. A cet effet, sur requête de l’agent judiciaire du trésor, les comptes de MCI ont été bloqués depuis Août 2016. Or pour être éligible à l’égrenage du coton, il faut déposer une caution correspondant à 40% du quota à égrener, ce que MCI n’a pas pu déposer à temps. Ce qui a conduit les responsables de l’AIC à répartir le quota de MCI sur les autres usines.
Les réelles capacités de l’usine Marlan’s Cotton Industries
L’usine Marlan’s Cotton Industries est l’une des meilleures usines modernes d’égrenage de coton, de norme internationale de la sous région. MCI est appelé l’université des usines d’égrenage, à cause de la célérité de l’égrenage. Cette industrie qui vient de reprendre du service a, selon les autorités, une capacité de production de 60 mille tonnes de coton par campagne à raison de 500 à 750 tonnes par jour. Ces mêmes autorités promettent de livrer les 30 milles tonnes de la Sodéco avant la saison des pluies.
Quelques impressions après la réouverture de l’usine MCI de Nikki
Sinadounwirou, premier ministre de l’empereur de Nikki, porte-parole de la cour impériale
« Grande a été ma joie et celle de sa majesté, l’empereur de la cour impériale de Nikki, à l’annonce de la reprise des activités de l’usine d’égrenage de Nikki. Une joie qui se justifie par le fait que cela constitue un soulagement pour toute la population de la commune de Nikki. Pendant la fermeture de cette usine, la cour impériale a été tout le temps acculée par la jeunesse de Nikki en quête d’emploi, sollicitant le plaidoyer de cette dernière auprès du gouvernement pour la reprise des activités de MCI ». Pour lui, toute la population de Nikki et environ est soulagée avec la reprise des activités de MCI, car tout le monde y gagne pour son compte. A cela, il faut ajouter, les producteurs de coton qui sont soulagés parce que ces derniers éprouvaient beaucoup de difficultés pour convoyer leurs productions vers les usines et craignaient la mouille du fruit de leur labeur.
« L’autre service que la reprise des activités de MCI vient rendre à la population de Nikki et environs est que la société MCI ravitaillait la population en eau. Tout le temps que cette usine est restée hors service, c’était la croix et la bannière pour la population de trouver de l’eau, cette situation s’est aggravée avec l’installation de la sécheresse, mais depuis le 23 Février 2017, les populations de Nikki vont s’approvisionner en eau au niveau de MCI sans grande difficulté, ce qui constitue une source de soulagement pour ces dernières. Je salue les différentes parties qui ont favorisé la reprise des activités de MCI pour le bonheur des populations », a conclu Sinadounwirou, porte-parole de la cour impériale de Nikki.
Worou Djobo, secrétaire général du syndicat des transporteurs de Nikki
« Nous sommes très heureux de la reprise des activités de l’usine MCI de monsieur Martin Rodriguez. C’est une très bonne nouvelle pour nous les transporteurs, parce qu’on souffrait beaucoup pour le transport du coton vers les autres usines. Si l’usine MCI n’avait pas été associée à l’égrenage, je parie que les fruits n’allaient pas tenir la promesse des fleurs. Beaucoup de coton allaient partir en fumée ou sous la pluie. Avec la reprise de l’égrenage par l’usine MCI, ce sont les acteurs du coton des communes de Nikki, Pèrèrè, Kalalé, Ségbana et Bembèrèkè qui se réjouissent. Tenez ! Avec MCI, le coton est sauvé compte tenu de sa grande capacité d’égrenage. Nous faisons 30 à 35 jours au niveau des autres usines avant de décharger. Or, avec MCI, c’est 2 ou 3 jours au plus. Ce qui fait l’affaire des transporteurs et des producteurs. C’est la célérité dans le travail avec MCI, ce qui ne s’observe pas avec les autres usines. Moi, je suis rassuré de ce que MCI va égrener le quota qui lui est attribué dans le délai, mais la seule chose qui me désole est qu’elle aurait pu commencer depuis longtemps et pour son propre compte ».
C’est le même sentiment de satisfaction qu’on ressent au niveau des productions qui ne craignent plus de pertes liées aux éventuelles intempéries. S’il y en a qui sont vraiment heureuses de la reprise des activités de l’usine MCI, ce sont les femmes vendeuses de denrées alimentaires dans les environs de l’usine. Elles se disent très soulagées de la reprise, parce qu’elles pourront mener correctement leurs activités génératrices de revenus pour le bonheur de leur foyer.
Il ne fait l’ombre d’aucun doute que la reprise des activités de MCI soulage les travailleurs qui sont pendant des mois sans activités donc sans salaires.Elle relance la vie économique dans la commune de Nikki et chacune des composantes de la société y trouve déjà son compte. C’est justement pourquoi, les populations de Nikki saluent le sens d’humanité du promoteur de MCI qui a préféré sacrifier ses intérêts personnels pour soulager le grand nombre.
Marx CODJO (BrBorgou-Alibori)