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© AFP par ISSOUF SANOGO
Visite du Président Patrice Talon au siège de la BRVM à Abidjan Lundi 11 Janvier 2017. Abidjan. Le Président Patrice Talon en visite officielle au siège de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) |
L’actualité sociopolitique de la semaine s’articule autour des « faux médicaments ». C’est un chantier épineux, et en s’y attaquant, le Chef de l’Etat, Patrice Talon démontre son souci du mieux-être de ses populations.
C’est vrai, certaines critiques faciles, vont y trouver à redire. Notamment, en soulevant qu’il fait du mal à la frange de la population qui s’adonne depuis des lustres à cet illicite commerce de faux médicaments. Mais, s’est-on jamais ou assez, demandé combien de morts et quels ravages causent chaque jour ces médicaments? Tout au plus, sait-on que certains barons y trouvent leurs comptes. Donner donc, un coup de pied dans la dangereuse fourmilière de ce trafic, est un acte ni plus ni moins courageux, qui permet de sauver la vie de millions de béninois au regard des statistiques fournies par l’Oms sur les faux médicaments.Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 1 % des médicaments qui circulent dans les pays développés sont des contrefaçons, mais ce ratio peut atteindre 10 à 15 % dans les pays émergents, et 30 % dans les pays en développement. Toujours selon l’Oms, environ 10 % des médicaments en circulation dans le monde sont des faux, tuant directement ou indirectement 800 000 personnes par an. De même, 30 % à 70 % des médicaments qui se vendent en Afrique sont contrefaits. En 2013 par exemple, plus de 122 000 enfants sont morts du paludisme en Afrique de l’Ouest, faute d’avoir pris un traitement adéquat. D’autres sources précisent par ailleurs, que le trafic de faux médicaments dans le monde rapporte près de 200 milliards d’euros par an pour un rendement 20 à 45 fois supérieur à celui du trafic de drogue. Donc, en s’attaquant à ce fléau, les pouvoirs publics sous l’ordre du président de la République mesurent à l’une cause, ajoutée à la drogue, qui font le plus de ravages dans le rang des populations. On ne doit donc pas craindre de froisser certaines âmes bien pensantes, ni ménager certaines coupables susceptibilités par rapport à lutte contre l’usage et la vente des faux médicaments, qui, en raison de l’incertitude sur leur contenu, et sur les conditions de leur fabrication, doivent être considérés comme de réels dangers pour la santé et la société.
A.T
Des vendeurs déférés
Des cris, des lamentations, des pleurs et des larmes. C’est là l’ambiance qui a prévalu au tribunal de première instance de Cotonou cet après-midi dès l’annonce du dépôt à la Prison civile de Cotonou de 17 personnes sur la trentaine écoutée.Ces personnes déposées sont les vendeurs pris en flagrant délit lors de l’opération musclée de lutte contre les faux médicaments à Adjégounlè au marché Dantokpa vendredi dernier. C’est du moins ce qu’a laissé entendre un membre du collectif des avocats. Les autres personnes écoutées ont été placées sous convocation par le Procureur de la République. Le 9 mars prochain, les 17 personnes vont passer à la barre. Dans les autres juridictions de Ouidah à Djougou en passant par Parakou, plusieurs personnes ont été déposées dans les maisons d’arrêt pour les mêmes raisons.
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