Le mardi 28 février 2017 s’est tenu à la salle polyvalente du complexe Mathieu Kérékou sis à Akpakpa (carrefour la Roche) Cotonou, le lancement officiel du recueil « Notre ami Kérékou ». C’est le titre d’un tout nouvel ouvrage publié en hommage au Général Mathieu Kérékou. Présenté sous la forme d’un recueil de témoignages de personnalités ayant côtoyé et connu l’homme de son vivant. On y découvre plusieurs facettes de celui que les Béninois appelaient affectueusement « Le Caméléon ». Ironie du sort, son auteur, Amadou Ousmane, est un journaliste-écrivain de nationalité nigérienne.
L’auteur du livre intitulé « Notre ami Kérékou », le journaliste-écrivain nigérien, Amadou Ousmane, rend fidèlement compte des témoignages de 36 hautes personnalités béninoises et étrangères sur la vie de l’ancien président de la République béninoise, Mathieu Kérékou en 318 pages. Dans cet ouvrage paru aux éditions Assuli, et préfacé par Jérôme Carlos, journaliste-écrivain béninois, les personnalités rencontrées par l’auteur « racontent ce qu’elles connaissent et ce qu’elles jugent de Mathieu Kérékou, plus d’un an après sa mort». En guise d’introduction à l’ouvrage, une brève présentation de Mathieu Kérékou a été ébauchée, du moins « ce que l’on sait » de lui. De sa carrière de militaire à celle d’homme politique. De sa prise de pouvoir à la faveur du coup d’Etat militaire du 26 octobre 1972 à son retour au pouvoir par une élection démocratique en 1996 et en 2001, en passant par l’instauration du marxisme-léninisme en 1974, laquelle ouvrit la voie à la période révolutionnaire dont l’échec entraina la tenue, en 1990, de la Conférence des forces vives de la nation. Selon quelques témoignages de certaines autorités politico-administratives comme celui de l’ancien Médiateur de la République, Albert Tévoédjrè, lui, garde de Kérékou, son humilité, son « bon sens », sa « rationalité d’homme de terrain, sa volonté de servir le pays et surtout son sens de la discipline ». Bruno Amoussou, qui a vécu des relations en dents de scie avec le disparu, reconnait qu’il a « un profond respect de l’Etat » et « s’est préoccupé de la cohésion sociale… » Dans le même sens, Valentin Aditi Houdé ex-ministre du gouvernement kérékou, un des très proches, relève ses nombreuses actions de développement en faveur de l’unité nationale.
Malgré cette bonne récolte d’une bonne quarantaine de témoignages, ceux de certaines personnalités ont manqué à l’appel. En effet, il est difficilement acceptable de ne pas retrouver dans un ouvrage dédié à la vie de Kérékou, des noms comme Pierre Osho, grand confident et fidèle collaborateur de Kérékou, Martin Dohou Azonhiho, l’homme à tout faire, Vincent Guézodjè, un ancien proche et ministre de l’Enseignement supérieur,… Une deuxième édition s’imposerait-elle au regard de cette insuffisance relative ? Peut-être! À l’auteur d’en trancher.
« Notre ami Kérékou » est disponible dans toutes les librairies, et à la fondation Mathieu Kérékou au prix de 5.000 FCFA.
Kamar ADJIBADE