Rencontré à l’aéroport International Cardinal Bernardin Gantin, dimanche 26 février 2017 lors du départ des jeunes tennismen pour l’Egypte dans le cadre du circuit Itf/Cat (du 27 février au 5 mars 2017), le président de la Fédération béninoise de tennis, Jean-Claude Talon s’est prêté à nos questions. Il a exposé ses ambitions pour le tennis béninois. Lisez plutôt...
Un dimanche matin où vous auriez pu être à la maison en train de vous reposer, vous avez décidé de venir au chevet des jeunes qui voyagent pour le Caire dans le cadre du circuit Itf/Cat. Qu'est-ce qui vous motive autant ?
Ce n’est pas seulement une question de motivation. Bien évidemment qu’il y a de la motivation dans l’engagement qui est le nôtre pour animer le tennis. Au-delà de la motivation, il y a une question de responsabilité parce que nous sommes chargés, en tant que nation, de veiller à ce que sa pratique par les jeunes participants aux compétitions puisse se produire normalement. Le dimanche est par ailleurs le jour du sport et il est normal que je sois sur le pont, partout où on a besoin de moi.
Qu’attendez-vous de ces jeunes ?
Comme vous le savez, la compétition à laquelle ils prendront part est le circuit Itf/Cat, c’est-à-dire organisée par la Fédération internationale et la Confédération africaine de tennis, qualificative pour le Championnat d’Afrique de leur catégorie. Alors, si nous n’avions pas fait le nécessaire pour y participer, nous n’aurions aucun représentant dans quelques mois dans cette catégorie au Championnat d’Afrique. Et je ne pense pas que ce soit bon pour le sport béninois en général et le tennis béninois en particulier que nous puissions rater des compétitions qui peut-être, nous ferons briller. Ce qui est notre attente, est que le nom du Bénin soit porté le plus haut possible.
Etes-vous déçus par la prestation des dix-huit ans et moins qui étaient récemment en Tunisie?
Déçu, c’est un grand mot. C’est vrai qu’on aurait souhaité qu’ils fassent de meilleurs résultats, mais le Championnat d’Afrique est une compétition extrêmement relevée. Lorsqu’on est une nation modestement classée comme le Bénin dans cette catégorie-là, on ne peut pas s’attendre tout le temps à faire des prouesses. Il arrive qu’on en fasse, il arrive que nous soyons remis à notre place par les plus forts que nous.
Trois sorties à savoir : (Lomé en janvier, Tunisie en février, et l’Egypte en février-mars) en deux mois. C’est exceptionnel parce que cela induit des moyens financiers. Est-ce une manière de prouver votre attachement au tennis béninois ?
Après un certain temps dans la pratique et surtout dans l’animation de cette discipline, je pense, en toute modestie, qu’on n'a plus rien à montrer. Mais, je crois qu’il s’agit plutôt de responsabilité…Donc, on doit faire tous les efforts pour y participer. Seulement qu’on souhaiterait maintenant être mieux accompagné qu’auparavant. Depuis le début de l’année sans compter ce que le soutien de notre ministère de tutelle a pu être l’année dernière, nous sommes maintenant dans un nouveau départ pour un nouveau budget dans une nouvelle année et nous nous attendons à ce que le ministre des Sports, Oswald Homéky nous apporte vraiment toutes les contributions que nous sommes censés avoir. Nous sommes bientôt en mars et je pense qu’il est vraiment temps que la machine se mette en branle et qu’on sache à quoi s’en tenir afin de planifier le reste de notre année.
Depuis plusieurs années vous êtes résolument au chevet du tennis béninois. Quelle est votre ambition pour la balle jaune au Bénin ?
De ce point de vue, il y a deux attitudes possibles. Venir en jouisseur du mandat reçu des mandants pour la gestion d’un sport dont on nous a confié l’animation, ou en responsable pour essayer de le faire avancer. En ce qui concerne la seconde attitude, lorsqu’il y a des difficultés, vous ne devez pas croiser les bras et doigter les autres. Si on n'est plus en mesure d’assumer ses responsabilités en faisant avancer ce sport, on démissionne. Le jour où j’en aurai marre de me dépenser et de dépenser de mes poches pour porter le tennis du mieux que je le peux avec ceux qui nous aident comme ce fut le cas en cette année, (ndlr soutien des amis pour le dernier voyage en Tunisie qui a coûté environ cinq millions)…Je n’ai pas encore entendu qu’il y a une loi votée pour le sponsoring pour faciliter le soutien au sport. La seule possibilité aujourd’hui, c’est soit l’autorité publique, les passionnés, les cercles d’amis. En gros, c’est pour dire qu’on doit faire preuve de responsabilité tant qu’on accepte de rester à la tête d’une Fédération. Sinon, on démissionne. Enfin, je lance un message d’espoir à la famille du tennis béninois. je vous remercie.
A.F.S.