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Jean Alexandre Hountondji sur « Moi Président » : « L’amendement de la constitution demande un consensus… »
Publié le vendredi 3 mars 2017  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
Jean Alexandre Hountondji, ancien Conseiller politique du Chef de l’Etat Thomas Boni Yayi




Bonjour à tous bienvenue à ce rendez-vous qui nous plonge au cœur du projet de société, intitulé programme d’action de la nouvelle marche. A travers ce projet, Jean Alexandre Hountondji part d’un diagnostic stratégique, pour aboutir à une série d’actions qu’il juge indispensables pour le salut du Bénin. De quelles actions s’agit-il ? Et par quel mécanisme compte-t-il mobiliser les ressources nécessaires à leurs accomplissements ? Le candidat est en face de vous pour un décryptage pointu.

Cossi Jean Alexandre Hountondji, est spécialiste de médecine interne et de santé publique, il a servi dans l’administration publique béninoise, ancien directeur départemental de la santé de la région littorale/ Atlantique, c’est sous sa direction que l’Homel a été construit. Certains hôpitaux de zone se trouvant sur son espace de compétence ont vu le jour, Ainsi que le centre de lutte contre l’ulcère de Buruli. L’aventure aura duré 30 ans. Dans le domaine politique, il est un ancien député à l’Assemblée nationale 2éme mandature. Comme tout élève ou étudiant, il a milité dans l’Uged et autres et est membre fondateur du Rassemblement des démocrates libéraux (Rdl). Il revendique être l’initiateur de l’Alliance Fcbe et de trois projets de société dont le projet « Aller plus loin » que nombre de béninois connaissent. Rappelons que le poste de ministre chargé des relations avec les institutions et porte-parole du gouvernement, lui a été confié. Aujourd’hui candidat à la présidentiel de 2016, il propose un nouveau projet de société « La nouvelle marche ».

Oui, la nouvelle marche Mr Alexandre Hountondji, vous en être l’auteur, vous êtes ici pour le défendre mais au contact de ce projet de société, l’élément frappant voir foudroyant, qui accueille le lecteur, c’est un diagnostic accablant de la société béninoise. Alors dites-nous, est ce que tout va si mal que ça?

Accablant c’est trop dire, tout ne va pas si mal que ça. Je crois que l’espoir est permis, je suis médecin et croyez-moi l’espoir c’est mon compagnon. Alors c’est pour dire simplement que oui mais c’est un diagnostic sérieux scientifique, et qui a connu une démarche naturelle. C'est-à-dire d’abord, les attentes du peuple béninois, c’est d’abord le premier pas qui est que les différentes composantes de la nation béninoise, qu’est-ce qu’ils veulent, qu’est-ce qu’elles vivent aujourd’hui, et qu’est-ce qu’elles souhaitent avoir. C’est d’abord la première démarche, la seconde démarche, c’est une analyse de la situation initiale de notre pays au plan économique, social, culturel et à l’arrivée, une conceptualisation assortie d’un diagnostic de la problématique du développement de notre pays.

Et que veulent les béninois ?

Ah les béninois ! Nos mamans veulent plus de crédit pour assurer leur autonomisation, elles veulent que leurs enfants soient pris en charge en cas de maladie. Elles ne veulent plus perdre la vie en voulant la donner. Nos jeune gens, diplômés de nos écoles et instituts, écoles supérieures exigent des emplois, des emplois rémunérateurs. Nos paysans veulent renouer avec la modernité, maitriser l’eau, maitriser les intrants spécifiques, travailler aujourd’hui avec la technologie nouvelle. Eh bien lorsque vous sortez que vous voyez tous ses milliers de gens, qui sont des conducteurs de Zémidjan, ils veulent un programme d’insertion qui les valorise. Ils veulent qu’on les accompagne, et tel qu’ils puissent faire autres choses parce que, ce métier pour eux est un métier d'attente.

Vous avez été aux affaires Mr Hountondji pourquoi ce n’est que maintenant que vous avez ce beau speech ?

Non je l’ai toujours eu parce que, vous savez ce projet de société, la nouvelle marche est le quatrième que je propose pour mon pays. Le premier, c’était celui-là qui était un véritable essai duquel on a tiré beaucoup d’extraits pour bâtir « Construire le Bénin du futur », du feu président Mathieu Kérékou. Le deuxième essai, c’est « Changer de vie changer d’avenir que j’ai proposé et que le président Boni Yayi a bien voulu porté et qui a donné « ça va changer, ça doit changer ». Oui grâce auquel nous avons transformé en deux ou trois ans le visage de notre pays. Le troisième c’est « Aller plus loin » et pourtant à ce que vous savez, il y a des fondamentaux qui nous manquaient et chaque président a travaillé, en se servant n’est-ce pas des conditions matérielles techniques qu’il a à sa portée, et chaque président a eu à faire ce qu’il peut faire, dans ce plan car mes projets proposent l’émergence du Benin en 2025.

Donnez-nous quelques détails de ces propositions.

Cette fois ci, j’ai d’abord élaboré un audit de l’exécution des trois précédents, où les succès ont été capitalisés, les demi-succès et les demi-échecs comme vous voulez ont été repensés et adaptés au contexte actuel. Et les échecs ont fait objet de voyage d’étude, notamment j’ai été en Tunisie.

En Tunisie pourquoi ?

En Tunisie parce que, l’expérience de la lutte contre le chômage là-bas est une expérience extrêmement riche. Et au Rwanda et là-bas également l’expérience du Rwanda aujourd’hui, la politique rwandaise face à la question de la pauvreté, parce que notre approche de la question de la pauvreté est une approche qui s’est révélée inefficace. Nous n’avons pas pu faire descendre le taux de chômage. Vous savez aujourd’hui que dans notre pays il y a 63% de la population, qui sont concernées par la précarité et 33 % vivent en deçà de ce taux de pauvreté. Les Omd que nous avons mis beaucoup de soins à réaliser, ne nous ont pas permis de faire descendre parce que l’approche qui consiste n’est-ce pas à utiliser la stratégie croissante pour la réduction de la pauvreté, cette approche ne s’est pas révélée efficace.

Quels sont maintenant les fruits de tous ses voyages ?

Alors ce volet, bien sûr, me permet aujourd’hui de formuler une nouvelle vision qui est celle du grand Benin émergent. Cette vision du grand Bénin émergent est à opposer au Ppte (petit pays pauvre très endetté) que nous sommes aujourd’hui,alors, aucun béninois ne dois se sentir fier d’une nation qu’on appelle pauvre et très endettée. Il faut sortir de là. Pour cela, nous proposons une vision d’un grand Bénin émergent qui fonde les algorithmes que j’ai battis pour construire un projet politique, qui renforce notre place de pionnier de la démocratie et de l’état de droit en Afrique. Et deuxièmement, un projet économique qui crée effectivement la richesse et assure une croissance stable forte inclusive et résiliente. Troisième projet, c’est le projet social qui assure le développement du capital humain, élimine la pauvreté et le chômage massif et de longue durée des jeunes. Et un quatrième projet bien-sûr, projet culturel et sportif qui accorde une bonne place au rayonnement culturel de notre peuple de même qu’il établit de façon forte, une industrie culturelle et montre le sens de l’effort et de la compétition sportive à notre jeunesse.

Nous allons à présent creuser tous ces aspects que vous énumérez avec beaucoup de fierté, Mr Hountondji, commençons par la gouvernance vous parlez d’un racinement d’état de droit de renforcement de démocratie quels sont les outils dont vous disposez ?

Vous savez, d’abord c’est notre manque de maitrise de la gouvernance démocratique. Nous ne pouvons pas continuer comme nous le faisons parce qu’un système démocratique pluraliste appelle d’abord une opposition forte crédible qui autorise l’alternance au sommet du pouvoir. Nous ne pouvons pas continuer comme nous le faisons une opposition de la guérilla, c'est-à-dire que ce n’est pas une opposition constante, qui formule des propositions, qui formule une alternative au peuple, qui donne au peuple la faculté de choisir. On a l’impression que tout le monde dit la même chose et parce que l’autre a dit je dis plus ou moins ce qu’il a dit. C’est pourquoi nous renforcerons notre arsenal législatif, par une charte de l’opposition ou une loi sur le statut de l’opposition qui garantisse à cette opposition un fonctionnement correcte.

Une loi pour le statut de l’opposition, ensuite ?

Oui bien sûr que le statut de l’opposition soit renforcé d’abord par le financement public des partis politique. Nous ne pouvons pas demander aux partis politiques d’animer la république sans moyens. Parce que cela entraine quoi ? Aujourd’hui nous avons une kyrielle de partis politiques 235 partis politiques qui tournent autour seulement de l’exécutif, et qui n’ont pas les moyens de faire une opposition viable, une opposition forte et qui n’ont alors aucune influence sur les décisions politique.

Vous les réduisez à quel nombre ?

Le multipartisme intégral n’est pas a limité, tout le monde peut avoir son parti politique. Mais il faut qu’à un moment donné,il y ait des conditionnalités. Par exemple, on peut dire que, vous participez aux élections législatives, il faut justifier de quelques élus à la base et cela permet déjà de réduire le nombre de partis politiques.

Le système partisan vous en parlez il y a un moment, approfondissons.

Le système partisan tel qu’il fonctionne aujourd’hui ne permet pas aux partis politiques d’avoir une envergure nationale et donc de peser dans la décision politique. Parce que ce qui ce passe c’est qu’on a un régime présidentiel fort et dans un système à régime présidentiel fort, il faut des contre poids.

Justement dans votre projet de société vous parlez d’une révision de la constitution pour renforcer la séparation des pouvoirs. Comment est-ce que cela va ce faire ?

Ceci est très important, vous voyez on ne peut pas avoir un président aussi fort et lui donner la faculté de nommer pratiquement les présidents des autres institutions et s’offusquer après qu’il y ait empiétement dans tel domaine et dans tel autre domaine. En réalité ce qui caractérise notre régime démocratique, c’est de permettre qu’il y ait un parlement vraiment qui légifère effectivement, qui contrôle l’action du gouvernement et qui consent l’impôt, qu’il y aitun exécutif qui s’occupe de l’administration et qui s’occupe d’impulser le développement économique, politique du pays et avoir quand même aussi le pouvoir judiciaire surtout à ce niveau-là. Combien de décision judicaire rendu exécutoire ne l’ont pas été ?

Mais pourquoi vous ne l’avez pas proposé en son temps ? Alors que vous étiez chargé des relations avec les institutions.

Nous l’avons proposé et c’est parce que nous avons justement cette expérience là que nous en parlons alors en vrai connaisseur du système institutionnel béninois. Mais vous savez lorsque c’est établi par la constitution, ça devient des questions préjudicielles. Vous ne vous levez pas un matin pour changer la constitution. Vous savez, l’amendement de la constitution est une chose extrêmement sensible au Bénin et qui demande un consensus de nous tous. Il faut nécessairement que nous nous engageons dans cette voie-là d’abord, pour nous conformer aux critères de convergence au niveau de l’union monétaire ouest africaine et faire en sorte que, certaines autres institutions puissent être constitutionnalisées, permettre également qu’à travers cette modification de la constitution, nous essayons de rendre notre constitution plus apte à relever les défis d’aujourd’hui et de demain.

Mr Hountondji, parlons brièvement de la justice, puisque vous parlez de décision de justice. Alors vous annoncez dans votre projet un programme national de développement du secteur de la justice.

Voilà ! Oui parce que en réalité ce que nous demandons aux acteurs du secteur judiciaire, il faut que nous soyons juste. Il faut leur donner des moyens de nous donner une justice équitable que le justiciable soit content.

Quel type de moyens ? Financiers ou quoi ?

D’abord le nombre de magistrat, le nombre de magistrat aujourd’hui il faut vraiment renforcer parce que nous plaignons de la lenteur des décisions de justice. Mais dans le même temps, ils ne sont pas suffisamment nombreux pour s’occuper de chacun avec célérité. Et vous savez cela obère beaucoup sur notre attractivité des investisseurs étrangers. Vous ne pouvez pas lorsque vous avez un problème économique ou commercial aujourd’hui, avoir une décision de justice rapide. Parce que soit chaque magistrat soit sur un nombre élevé de dossiers, soit parce que le personnel de soutien n’est pas en nombre suffisant, soit parce que le matériel informatique, soit parce que le système n’est pas intégré et que les informations à rechercher sont disponibles dans l’autre bureau. Mais il faut encore faire le pied de grue.

Votre proposition alors ?

Ma proposition est de moderniser et de reformer complètement cela. De faire en sorte que le nombre de magistrat par justiciable puisse être le plus réduit possible. Et qu’ensuite nos établissements pénitenciers, qu’on puisse faire en sorte que cettesurpopulation carcérale et qui vraiment surmène les acteurs de ce secteur-là, il faut faire en sorte que véritablement ce que nous demandons à notre justice, notre secteur judicaire qui est d’accompagner le développement de ce pays qui est de faire en sorte que notre pays soit attractif pour les investisseurs, dans ce pays il faut que cette mission que nous confions à la maison justice, soit une mission qui est accompagnée de moyens. Parce que vous ne pouvez pas construire un état de droit véritable sans une justice qui est également à la hauteur. Vous n’avez que l’état de droit que vous méritez.

Et qu’est-ce que vous prévoyez, changeons de domaine, sur le plan économique pour accompagner tout ça ?

Sur le plan économique, ce que je prévois est tout simple, vous voyez c’est à dire que nous avons beaucoup d’infrastructure ceci, cela. Mais le système n’est démocratique que s’il y a une magistrature indépendante forte capable de nous assurer l’état de droit fort aussi et stable.

Qu’est-ce que vous voulez modifiez par exemple sur le plan économique prenons l’agriculture ?

Alors sur le plan économique, je crois que tout est à faire aujourd’hui nous avons tout à faire d’abord au niveau du secteur primaire, c’est-à-dire l’agriculture, l’élevage et la pêche. Je vais vous dire ? Nous avons hérité d’une seule culture organisée en filière de la révolution, j’insiste sur le coton, et c’est cette seule culture qui permet au Benin aujourd’hui d’exporter. C’est la seule spéculation autour de laquelle tous les paysans se regroupent aujourd’hui. Or, tous les pays africains qui réclament aujourd’hui une certaine émergence eh ben, tous ces états sont passés par la diversification agricole avec d’autres filières.

Vous avez un plan pour y arriver ?

Oui j’ai un plan c’est évident

Comment se présente-t-il ?

D’abord pour commencer nous avons un train de 13 filières qu’il faut organiser toute suite.

Lesquelles ?

Premièrement, à côté du coton, il faut aller avec le palmier à huile qui a fait les beaux jours de ce pays. Il faut que les chaines de valeur soient soutenues et qu’on les organise depuis la production jusqu’à la commercialisation, la transformation et la commercialisation là-bas. Il le faut c’est très important pour nous. Il y a l’ananas, les acteurs, les producteurs d’ananas aujourd’hui connaissent bien leurs métiers. Nous avons une variété, le pain de sucre qui est recherché dans le monde entier mais nous sommes incapables de satisfaire.

Comment comptez-vous organiser ces nouvelles filières ? Mais vous êtes au gouvernement comment ça se passe ?

Mais bien sûr, mais à chaque jour suffit sa peine. Vous savez lorsque vous avez un plan de travail, je vous ai dit, lorsque vous voulez que l’avion décolle, quand l’avion décolle il faut d’abord que la piste soit adaptée. Il faut aller étape par étape. Je crois que aujourd’hui, il est tant puisse qu’on a parlé d’émergence 2025, il y a des préliminaires à observer. La première étape est passée avec le président Boni Yayi mais la deuxième étape qui doit mener jusqu’à 2025, l’étape où, de véritables réalisations au niveau économique, le secteur primaire qui booste l’industrialisation de notre pays. Et à ce niveau je vais vous faire une confidence, je dis que vous ne pouvez pas avoir une industrialisation lorsque vous avez 12 filières à organiser et que vous voulez que l’industrie prospère. Par la transformation de votre production, vous ne pouvez pas connaître un développement industriel sans ingénieurs industriels, sans techniciens industriels.

Alors ou est-ce que vous voulez en venir alors ?

Il faut tout de suite sans perdre le temps, que nous formions des techniciens industriels, des ingénieurs industriels, qui nous permettent d’assurer la transformation.

Dans nos universités actuellement ?

Mais bien sûr, ce n’est pas pour rien que nous sommes engagés dans la création des universités thématiques. C’est pourquoi je dis cette catégorie de compétence doit être formée ici et maintenant.

L’éducation rime avec emploi ici ?

Ah non je crois quand même qu’il y a eu des étapes du diplôme académique simple à la formation, la formation professionnelle a commencé surtout au niveau du secondaire mais également au niveau du supérieur maintenant avec des universités thématiques. Et ce que je propose à ce niveau c’est que et c’est parlant toujours de votre question madame. Il ne faut plus que nos étudiants finissent leurs études sans avoir sous le bras un projet de vie. Chaque étudiant qui doit terminer ou qui doit soutenir une thèse ou un mémoire doit forcément élaborer son projet de vie et le faire approuver et accepter par un jury composé de financiers, de banquiers de manageurs de société.

Il faut bien que vous lui offriez le cadre pour y arriver.

Mais bien sûr, c’est une réforme majeure que je suis en train de proposer là maintenant. Parce que sans ce projet de vie approuvé par un jury, eh bien, l’Etat ne peut pas vous accompagner. Combien de gens sachant faire, combien d’ingénieurs, combien de médecins, combien disons de techniciens de très haut niveau ne peuvent pas trouver un point d’encrage pour participer à la construction de notre pays. Que non seulement vous soyez formés, mais qu’avant votre sortie de l’université que vous ayez votre projet de vie adopté et que l’Etat vous accompagne dans la création dans la mise en œuvre de votre projet. Cela peut durer 1 an 2ans 3ans mais cela dépend de l’ampleur de votre projet. Mais à ce moment-là l’Etat met en place des ressources adaptées qui vous permettent de construire cela. Et vous le faites grâce au parrainage du tuteur, d’aîné ou des seniors de votre travail. Je prends l’exemple d’un médecin. Si vous êtes médecin et vous sortez et vous dites je vais créer ma clinique et que votre projet est bancable et que devant ce jury du sachant faire, eh bien on accepte votre projet on vous accompagne avec les ressources mises en place. Vos ainées vos tuteurs ou « fofo » vous accompagnent dans la mise en œuvre, dans la réalisation de cette entreprise, et quand vous finissez vous commencez par gagner de l’argent.

Tout cela est bien mais les structures, qui s’en chargent.

Attendez! Je vais vous en parler, à ce niveau précis quand un médecin sort et est capable n’est-ce pas d’ouvrir sa clinique, il engage des infirmiers et des infirmières, il engage des techniciens de laboratoire, il engage des techniciens de l’imagerie, il engage des aides-soignants, il engage des agents d’entretiens, c’est comme ça qu’on crée l’emploi. Il y a que l’entreprise prospère et fournisse de l’emploi.

Je risque de vous décevoir Mr Hountondji en vous disant que je vois là, la laitière au pot au lait. Quand vous ne me dites pas les structures qui vont contribuer à ce raisonnement.

Premièrement, d’abord les structures éducatives, il ne faut plus que nos enfants aillent à l’école pendant 20ans et certains pendant 25ans et qu’ils reviennent raser les murs du quartier ce n’est pas possible. Il faut que ce soit sorti d’une formation et qu’avant la sortie de votre cursus universitaire que vous ayez un projet de vie. C’est cela qui vous permettra de vivre de faire vivre votre famille votre communauté et de créer de la richesse pour votre nation.

Si demain vous êtes élu président de la république comment comptez-vous faire pour que les élèves ne puissent plus continuer dans ce qu’on connait aujourd’hui comme filière ? Comment vous allez vous y prendre pour qu’ils soient opérationnels à la sortie de leurs études ?

Mais c’est ce que je viens de vous dire c'est-à-dire en mettant en place, vous ne pouvez pas avoir un développement aujourd’hui en ne mettant pas en place une banque de développement. Il faut créer une banque de développement ici et maintenant et mettre en place les ressources.

Vous commencez par l’école primaire, par l’école secondaire et par les universités ?

Nous sortons des états généraux de l’éducation, ou d’un forum sur l’éducation.

Le deuxième et non le premier de ces dernières années vous avez connaissance des résultats, des recommandations ?

Bien sûr le dernier forum sur 15 ou 16 recommandations qui ont été faites à peine 56ont été réalisées. Vous voyez c’est parce que …

Ah non !

Oui !

A la veille du forum suivant nous avons reçu les autorités de l’éducation et leurs langage n’est pas le même que celui que vous tenez.

Non vous savez il ne faut pas vous faire emballer dans les mensonges d’état moi je suis un homme intègre. Je suis médecin

C’est agréable de vous voir indigner à ce point qu’est-ce que cela augure finalement ?

Vous savez moi je ne suis pas candidat pour satisfaire mon ego. Non je suis candidat parce que je suis militant de mon pays et que depuis près de 20ans je m’évertue à trouver des solutions aux vrais problèmes de mon pays.

Justement vous nous parlez des solutions à l’éducation.

Aujourd’hui vous ne pouvez pas sortir d’un cursus scolaire ou de l’éducation sans parler couramment l’anglais. L’anglais c’est un outil de travail aujourd’hui et de communication. Le monde est devenu un village et sans maitriser l’outil informatique ? Mais à côté de tout ça on doit commencer tout cela ensemble et sans étudier nos langues nationales. Allez au Rwanda et vous saurez de quoi je parle, il n’y a pas d’étudiant qui ne sache parler anglais français et leur langues nationales. Mais à côté de ça lorsque vous allez à l’école, il faut savoir faire quelque chose. Il faut que vous sortez de là soit en ayant la capacité de créer votre entreprise parce que c’est déjà l’entreprise qui donne l’emploi.Nous avons toujours parlé d’emploi on sait toujours plains que l’emploi n’existe pas mais nous n’avons jamais rien fait pour que l’entreprise prospère. Cette fois-ci on va remettre les choses en place.

Dr Hountondji le Bénin a quand même mis en place des structures aujourd’hui de promotion d’auto emploi.

Mais je vais vous dire tout cela, il faut mettre tout cela à l’unisson pour obtenir un résultat j’appelle cela ; il nous a manqué à chaque fois ce qu’on appelle organisation de méthode. Il faut que tout cela soit mis àl’unisson. Ce que je vous dis là est d’une simplicité extraordinaire. On se dit pourquoi n’y a-t-on pas pensé parce qu’en réalité nous faisons 3 ordres d’enseignement aujourd’hui. Mais nous parlons d’éducation et l’éducation, sa mission c’est de transformer le petit citoyen en un adulte capable de relever non seulement les défis qui l’interpellent entant que homme adulte mais les défis qui sont ceux de sa communauté et ceux de sa nation. Mais en ce moment-là vous pensez qu’avec un pilotage aussi ratéqu’aussi éparpillé vous pensez qu’on peut avoir…

Vous y avez contribué en son temps.

Mais bien sûr ce que je vous dis là mais j’ai dit que cela ne peut pas continuer ainsi, il faut arrêter.

Alors un regard sur 450 mille conducteurs de taxi moto pendant que nous parlons d’auto emploi pour certains, ceux-là on ne doit pas les oublier.

Mais j’ai proposé dans mon projet de société, un programme national d’insertion de ces braves gens parce que vous voyez parmi eux il y a des cadres quand vous commencez à parler avec eux, eh bien il y a des facultés…

Il vous arrive de discuter avec eux ?

Et comment mon vieux, leurs 6 fédérations syndicales je suis tout le temps avec eux puisque je suis chargé des affaires politiques. Et moi ces Mr vous savez je vous dis je suis médecin et la démarche diagnostique c’est ce que je maitrise le mieux.

Vous discutez avec eux quand ? A l’approche des élections ?

Pas du tout vous pouvez poser des questions, ce sont des copains, ce sont des amis du quartier, ce sont des amis de tous les jours.

Ils arrivent à sonner chez vous ?

Mais vous savez le Mozebe c’est un mouvement des zémidjans pour un Benin émergent, ils se sont débaptisés maintenant, ils ont attendu leur programme et ils ne l’ont pas eu. Je dis cette fois ci, je leur propose un programme national de reconversion et d’insertion dans des points d’ancrage correcte.
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