7ème art : Sylvestre Amoussou plaide pour une « Afrique libre et unie »

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Publié le vendredi 3 mars 2017 | Matin libre

© aCotonou.com par CODIAS
Sylvestre Amoussou est un cinéaste béninois

«Nous Africains,nous avons un bon continent, retroussons les manches et au travail pour une Afrique libre et unie», a plaidé le cinéaste béninois Sylvestre Amoussou au terme de la projection du film «L’orage africain-un continent sous influence »,dont il est le réalisateur, mercredi soir, au ciné «Burkina», en marge de la 25ème édition du FESPACO. Le réalisateur béninois n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer les vrais problèmes qui minent le continent africain sous l’influence de l’esclavage, la colonisation et la néo-colonisation des puissances occidentales, lors de sa dernière production : «L’orage africain-un continent sous influence». Pour lui, les seules manières de parler de l’Afrique, c’est toujours sur le misérabilisme, mais pour la première fois que ce film a été financé uniquement par les Africains, il a eu la liberté totale de parler de ce qui bloque le développement du continent. «Nous Africains, nous avons un bon continent, retroussons les manches et au travail pour une Afrique libre et unie. Les Occidentaux pensent qu’ils nous observent mais nous aussi on les observe. C’est très important», a martelé le réalisateur. Il a rappelé que le film «L’orage africain-un continent sous influence» n’est pas contre les peuples mais pour l’amitié entre les peuples et surtout un signal fort aux dirigeants qui manipulent leurs peuples sous prétexte de l’Occident. Ce long-métrage, en compétition officielle à la 25ème édition du FESPACO, met un accent particulier sur l’étude de l’influence des facteurs géographiques, économiques et culturels sur la politique des Etats et sur les relations internationales. A noter que la salle du ciné «Burkina» était devenue trop exigüe pour les cinéphiles; même les allées étaient bondées de personnes, dont la seule envie était de s’approprier le film. La projection a pris fin dans une ambiance de joie et retrouvailles entre Béninois, avec la reprise de l’hymne national sans oublier le drapeau national du Bénin.