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Rencontre conjointe responsables syndicaux et étudiants : Le pire est à craindre
Publié le vendredi 3 mars 2017  |  Matin libre




Après le rendez-vous manqué du 17 février dernier, les étudiants seront face à la presse ce vendredi à la Bourse de travail. Aux côtés de plusieurs leaders syndicaux, ils comptent évoquer les difficultés auxquels ils font face dans les universités publiques. Seulement, beaucouppressentent une nouvelle répression.

« Le président Talon, les franchises universitaires, le droit associatif… tout sur la crise à l’Université d’Abomey-Calavi». C’est autour de ce thème que les étudiants projettent d’organiser ce vendredi une conférence de presse. Ils comptent lever un coin de voile sur le calvaire qui leur est imposé depuis plusieurs mois par le régime de la Rupture dans les universités publiques. Selon un communiqué relayé abondamment parles médias, ils auront entre autres le soutien des secrétaires généraux de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin),la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin),la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb) et des membres de la Ligue pour la défense des droits de l’homme. A la Bourse de travail, ils annoncent une sortie médiatique musclée. Une sortie que beaucoup entrevoient tout de même avec anxiété. Les forces de l’ordre pourraient une fois encore empêcher la tenue de leur conférence de presse. Il y a deux semaines, la police a chassé d’un hôtel près de l’Université d’Abomey-Calavi un groupe d’étudiants qui s’apprêtait à animer une rencontre avec la presse. De gros moyens avaient été mobilisés pour écraser toute résistance. Ce vendredi, les étudiants ont choisi la maison des travailleurs pour s’adresser à l’opinion publique. Mais beaucoup craignent que le pire arrive. Le gouvernement apparemment décidé à bâillonner les mouvements estudiantins pourrait envoyer la machine à réprimer à la Bourse de travail. Les travailleurs qui, selon certaines sources, ont promis de se mobiliser massivement pourraient être bien tentésde répondre aux provocations. Certes, rien n’est encore sûr. Mais les risques d’affrontements sont grands. (Lire le communiqué signé par les organisateurs de la rencontre)

M.M
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