Dans le cadre de consolider la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance au Bénin, bref sauter les verrous constitutionnels pour faciliter un développement rapide du Bénin, la révision de la constitution du 11 décembre 1990 s’avère inévitable. Si le projet de révision préoccupe le gouvernement Talon qui veut tout mettre en œuvre pour gagner le pari, des voix se lèvent comme celle de Gustave Assah en vue du respect des procédures.
La révision de la constitution est un projet inscrit en lettre d’or dans le Bénin Révélé, le programme d’actions du gouvernement qui comprend, rappelons-le, 45 projets phare pour un montant de 7086 milliards de FCFA. Selon le ministre de la justice et de la législation, Joseph Djogbenou, la réforme de la constitution conduira à un équilibre constructif du pouvoir, à une gouvernance modernisée et crédible du de l’État. Mais quelle que soit la pertinence ou l’urgence de cette révision, il est d’utilité publique de prendre des dispositions idoines afin qu’à chaque niveau du processus, la procédure en la matière soit respectée. Le président de Social Watch Bénin monte déjà au créneau pour l’exiger. Il indique clairement et sans ambages que:« Les étapes aujourd’hui c’est voix référendaire, et il faut d’abord passer par la voix parlementaire.» Sur la question, il ne fait pas la langue de bois en interpellant la responsabilité des députés qui ont l’obligation de veiller au grain. Ils doivent se départir de tout calcul politique pour étudier convenablement le projet de révision de la constitution. En prenant l’exemple de la façon expéditive dont le vote du budget général de l’État exercice 2017 est intervenu, il y a quelques mois, Gustave Assah prévient contre un vote précipité. En tout état de cause, les inquiétudes de Gustave Assah trouvent un écho favorable dans l’opinion publique où beaucoup d’observateurs craignent que pour des raisons d’ordre politique, le projet de révision de la constitution ne bénéficie pas de l’attention nécessaire. Même au cas où les députés manqueront à une bonne exécution de leur mission, le peuple lui ne sera pas dupe. C’est la conviction du président de Social Watch Bénin, Gustave Assah.
David DOLTAIRE