Le Ministre de l’Industrie, du commerce, et de l’Artisanat est soucieux d’un minimum de transparence et d’éthique dans la commercialisation de noix d’anacarde. En procédant au lancement de la campagne de commercialisation de ce produit de rente, Lazare Sèhoueto a dénoncé certains acteurs qui préfèrent agir dans l’ombre pour bénéficier des profits. Il s’agit d’intermédiaires qui, dit-il, « n’ont aucune entreprise, mais profitent de la filière plus que les producteurs ». Pour le ministre du commerce, ces prédateurs ne sont pas des perdants. C’est le Benin qui perd. « Les arrêtés ne sont pas prêts, mais vous pouvez commencer la commercialisation, chercher le profit en sauvegardant la filière. Les problèmes de notre filière ont pour noms Transparence, équité et loyauté des transactions », a-t-il insisté. Lazare Sèhoueto a informé les acteurs de ce que le kilogramme de la noix d’anacarde sera cédé à 500 francs Cfa Il a saisi l’occasion pour décliner la vision du gouvernement du Nouveau départ pour ce secteur. « Le souci du gouvernement est de porter la production à environ 300.000 tonnes d’ici 5 ans et de transformer sur place au Bénin au moins la moitié de la production », a-t-il martelé, en encourageant par conséquent les producteurs à fournir un peu plus d’efforts. Avant le ministre du commerce, se sont succédé au pupitre, le ministre de l’agriculture, le maire de la commune de Glazoué et le représentant de l’interprofession. Pour le ministre de l’Agriculture, l’anacarde représente le deuxième produit d’exportation du Benin, raison pour laquelle une attention toute particulière doit être accordée à ce produit. Le président de Ifa Bénin, Atchadé Aténi a quant à lui profité de l’occasion pour présenter les doléances des acteurs de la filière.
Fulbert ADJIMEHOSSOU