Le député de la Renaissance du Bénin, Gildas Agonkan était sur Canal 3 hier dimanche 5 mars 2017 dans une émission spéciale. L’élude de la Renaissance du Bénin s’est prononcé sur la fronde au sein du parti, consécutive au dépôt d’une motion de soutien de 4 députés de la Rb aux actions du chef de l’Etat le 9 févier denier. Il n’a pas manqué de donner son avis sur le sujet qui alimente l’actualité et relatif à la révision de la constitution.
Selon les propos de Gildas Agonkan « la Rb a quelques problèmes depuis les élections passées » et cette situation découle, à l’en croire, dela crise de confiance qui subsiste entre le président du parti Léhady Soglo et les militants. Des militants qui expriment leur ressentiment pas rapport à la ligne directrice du parti. Et pour le député, le parti vit au rythme de l’accaparement des décisions populaires par un seul individu, notamment en ce qui concerne la proposition de nomination des membres du parti et les prises de position. Gildas Agonkan affirme n’être informé du soutien de la Rb à Lionel Zinsou que par médias interposés, une décision qui n’a d’ailleurs pas reçu l’assentiment des militants et dont on connaît les résultats. Il s’offusque donc que 10 mois après les élections, le parti n’ait pas clarifié sa position sur l’échiquier politique national. Il dénonce également la mise à l’écart de certains ténors du parti dans les prises de décision, dans un parti où tout se résume au chef. L’élu Rb dénonce également l’instrumentalisation du patriarche Nicéphore Soglo par son fils, pour servir ses intérêts. Il perçoit donc mal, la position du président d’honneur de la Rb qui ne s’est pas mis au-dessus de la mêléelors de la réunion du bureau politique à cet effet. Il en conclut que la Rb est un héritage gâché.
Au sujet de la révision de la constitution
Gildas Agonkan se défend par rapport à la rumeur qui circule et faisant Etat de la distribution par le chef de l’Etat, d’une somme de 100 000 000Fcfa à chaque député pour la révision de la constitution. Pour le député, Patrice Talon n’y a aucun intérêt. Les députés ne sont pas une girouette aussi facilement manipulable, a-t-il martelé. Et à l’en croire, ils sont au cœur du processus quelle que soit l’option choisie. Leur avis est indispensable, soit au tiers après le référendum, soit au 4/5 par voie parlementaire. Il reconnaît tout de même que l‘option référendaire est risquée vu les le contexte socio-économiqueactuel défavorable au Chef de l’Etat et marqué par la morosité économique la libération des espaces publics et autres luttes contre les faux médicaments. Quoiqu’il ensoit dit-il, le parlement regorge de nombreuses compétences devant faire intervenir leur capacité d’analyse pour statuer sur le projet de révision dans l’intérêt du peuple. Entout état de cause, Gildas Agonkan fait foi à la cour constitutionnelle pour casser toute velléité de remiseen cause des fondamentaux de la démocratie au Bénin.
Thomas AZANMASSO