Le parti Alternative citoyenne a tenu son premier congrès ordinaire le samedi 04 mars 2017 au Palais des sports de Cotonou. C’était l’occasion pour Joseph Djogbénou et les membres du parti de mener des réflexions sur le modèle politique béninois.
Après avoir réussi à chasser Yayi Boni et ses sbires du pouvoir, le parti Alternative citoyenne est dans une vision futuriste. Son nouveau défi est la transformation du modèle politique béninois. À son 1er congrès ordinaire qui s’est tenu, samedi 04 mars 2017 au Palais des sports de Cotonou, cette ambition de doter le Bénin d’un système démocratique gage de développement face aux terribles défis de la pauvreté, l’indifférence, et le repli sur son propre égoïsme, a été réitérée par les leaders. Selon le président du parti, le modèle politique actuel semble suranné et ne répond plus aux défis du vivre ensemble. De même, a martelé Rock David Gnanhoui, il ne répond plus à la reconstruction du Bénin. « C’est un modèle qui fait le lit à l’abêtissement. Ce modèle indique aujourd’hui qu’il faut aller résolument vers la transformation en vue d’une démocratie plus apaisante », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « Le parti politique Alternative citoyenne est plus que déterminé à transformer ce modèle politique en un modèle qui attache du prix au développement de l’homme et redonner confiance à ceux qui se renforcent dans le scepticisme de l’action politique et ne croient point au développement économique, social et politique du Bénin ». A sa suite, le président d’honneur du parti, pour insister sur l’urgence de réformer le système démocratique actuel, est resté pendant longtemps poreux aux questionnements. « Que vaut un régime démocratique lorsque ce modèle laisse à la porte des centaines de milliers de jeunes qui ne trouvent pas d’emplois ? Que vaut un modèle lorsque des citoyens et des citoyennes béninois souffrent, meurent parce qu’ils n’ont pas de médicaments, parce qu’ils n’ont pas de médecins, parce qu’ils n’ont pas la pharmacie ? Que vaut un système démocratique lorsqu’il se consacre laborieusement à donner le pain aujourd’hui sans rassurer que le pain de demain sera fourni ? » a demandé Joseph Djogbénou. Face à ce maelstrom de questions, il a indiqué qu’il est tant de s’interroger sur la constitution, sa capacité à donner, non pas à l’actuelle génération, mais aux générations futures les instruments, les éléments et les armes pour que le Bénin reste le Bénin dans le monde de demain. « Il faut réformer notre constitution non pas parce que nous nous suffisons, je dirai égoïstement, mais parce que nous avons la générosité de préparer le terrain à ceux qui vont nous succéder », a-t-il souhaité.
Joël Samson Bossou