On peut se féliciter du bon déroulement des élections à la Fédération béninoise de football (Fbf), lundi 30 septembre 2013. Seulement, on déplore quelques fausses notes dans le rang des acteurs soutenant le candidat Didavi, jugé proche de Yayi Boni.
On craignait le pire pour le football béninois. Mais tout s’est bien passé. Avec un vainqueur et des vaincus. Le député Prd Augustin Ahouanvoébla, nouveau président de la Fbf, a d’ailleurs promis le rassemblement pour sortir le sport roi de sa léthargie au Bénin. Sportivement donc, les perdants ont félicité le vainqueur, et la vie continue au sein de la famille du football béninois. Mais en attendant, on peut s’interroger sur le comportement de certains acteurs qui ont déçu. En premier lieu, le Chef de l’Etat Yayi Boni. Il doit se rendre compte que dans sa mouvance, tous ceux qui se reconnaissent à travers lui, ne suivent pas toujours ses consignes. Car, il est de notoriété publique que le camp Didavi, qui a perdu la présidence de la Fbf, avait le soutien du palais de la présidence. Cela n’a pas empêché la victoire de choisir le camp de Augustin Ahouanvoébla. Ce dernier n’a pas été ébranlé par certains faits et comportements excessifs. Surtout les cas d’un député et du Directeur départemental Atlantique/Littoral des Sports, tous membres des Fcbe. Ils ont dangereusement compromis les chances du camp de Bruno Didavi. Au même moment, le représentant d’Entente Fc n’était pas présent. En mission téléguidée à l’intérieur du pays, il n’a pas remis sa procuration à qui de droit pour exprimer son droit de vote. D’autres membres des Fcbe sont aussi passés à côté. Par exemple, alors que tout le monde comptait sur lui, ce qui aurait pu faciliter les choses, Adam Bagri Moumouni, député Fcbe et représentant d’Energie a faussé le jeu. Ce faisant, tous ont démontré qu’ils ne pouvaient pas jouer pour le camp soutenu par le chef de l’Etat. Ils ont plutôt choisi d’agir dans leur propre intérêt. C’est un échec pour Yayi Boni. Un échec qui devrait être réédité à l’Assemblée nationale lors du vote du projet de révision de la Constitution actuellement en débat sur la scène politique nationale.
