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Judith Dahui : « Pour augmenter le nombre de femmes députés, il faut en positionner plus »
Publié le mercredi 8 mars 2017  |  Fraternité
Judith
© aCotonou.com par DR
Judith Dahui




A première vue, on peut dire qu’il est en train de plaider en faveur de la gent féminine, mais je ne pense pas que pour y arriver, il faut augmenter le nombre de députés. Si on veut augmenter le nombre de femmes députés au parlement, il faut positionner plus de femmes, surtout en tête de liste dans les circonscriptions afin qu’elles soient facilement éligibles.
Les femmes à l’Assemblée nationale ne déméritent pas, elles travaillent autant que les hommes. Mon souhait, c’est qu’on puisse sortir et se battre pour avoir plus de femmes à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas en restant dans les quatre murs de nos maisons que nous serons représentatives. Les femmes doivent se battre. En nous mettant ensemble, on pourra y arriver. Pourquoi ne pas avoir au minimum 35 places au parlement.
C’est dû au facteur sociologique. Dans notre pays, quand on voit une femme en politique, on se dit qu’elle n’est pas une femme au foyer, qu’elle a des relations extraconjugales. C’est pourquoi les femmes se réservent de s’exprimer ou de se prononcer. Surtout quand la femme se positionne candidate ou membre d’un parti, c’est fini. On se dit qu’elle sera infidèle, qu’elle doit aller à des réunions nocturnes. Elle n’aura plus de temps à consacrer à son mari puis à sa famille. Qu’elle rencontrera de grandes personnalités, du coup, elle sera remontée. On, les réunions politiques se déroulent souvent en soirée ou en week-end. Il faut qu’on brise cette barrière. Il faut que nous soyons courageuses pour nous affirmer. Il faut que les maris contribuent à l’émergence de leurs épouses en politique. Nous devons revoir ces raisonnements et comprendre l’importance de la femme en politique. Il faut se retrouver à des places données pour aboutir à notre représentativité. Nous allons toujours nous plaindre qu’on ne nous considère pas ou qu’on nous relègue au second plan alors que c’est nous-mêmes femmes, qui n’avons pas le courage de nous imposer.
La rédaction
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