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© AFP par ISSOUF SANOGO
Visite du Président Patrice Talon au siège de la BRVM à Abidjan Lundi 11 Janvier 2017. Abidjan. Le Président Patrice Talon en visite officielle au siège de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) |
Même si Patrice Talon a été élu avec un pourcentage inférieur à celui de Boni Yayi en 2006, son avènement au pouvoir le 06 avril dernier a été salué par les populations avec un très grand enthousiasme. Aujourd’hui, même si ses réformes engagées gênent certains, vue leurs particularités, il a besoin d’être accompagné pour un Bénin véritablement « Révélé ».
Est-il trop de tirer des conclusions en ce qui concerne la gouvernance de Patrice Talon? Celui-ci n’a pas encore bouclé les douze premiers mois de son mandat. Mais certains béninois semblent fatigués de lui. Les principales raisons qui justifient leur mécontentement sont les actions décisives du gouvernement destinées à métamorphoser le Bénin où la pagaille et le désordre ont assez régné. Rappelons pêle-mêle la libération des espaces publics, le nettoyage du marché Dantokpa, la répression de la vente illicite des produits pharmaceutiques, pour ne citer que ceux-ci. D’autres sont remontés contre le chef de l’État parce que depuis qu’il est à la tête de l’État, l’argent ne circulerait plus ce qui éprouve durement les affaires et les échanges commerciaux. Selon certains, la mévente s’est donc installée et se généralise. La liste des griefs contre le président Patrice Talon n’est pas exhaustive. Mais ces quelques exemples donnent une idée sur les raisons des remous de certains béninois. Au demeurant, est-il possible de condamner un président qui vient à peine de s’installer et qui est venu trouver une situation déplorable? Des Béninois qui se désolent de sa gouvernance et même se désolidarisent de lui n exagèrent-ils pas? Dans son projet de société et même à l’occasion de son investiture à Porto Novo, le président Patrice Talon a pourtant annoncé les couleurs. Et depuis le 06 avril dernier, il ne cesse de répéter sa mission sa la tête de l’État béninois. De même, ses ministres comme le garde des sceaux, Joseph Djogbénou ne cesse de rappeler que le quinquennat 2016-2021 est sans doute un quinquennat de remise en cause et de répression car Patrice Talon est venu donner aux Béninois un bon pli. Ce n’est pas donc un président malchanceux mais plutôt incompris par les masses populaires. C’est pourquoi le gouvernement doit mettre l’accent sur la vulgarisation de la mission spécifique du président Patrice Talon à l’horizon 2021. En somme, le chef doit être soutenu et accompagné dans ses réformes.
David DOLTAIRE
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