Le ministre de la justice, de la législation et des droits de l’Homme était ce mardi 07 mars sur la Télévision nationale (Ortb) pour évoquer les points centraux qui concernent la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Selon le ministre, ce projet de révision sera incessamment déposé sur la table des parlementaires. Les questions abordées au cours de l’émission, concernent le mandant du pouvoir exécutif, législatif, judiciaire et bien d’autres réformes non moins importantes.
Parmi les sujets débattus par les journalistes avec le Garde des sceaux, figurent le mandat des membres de la Cour constitutionnelle, l’option du mandat unique de six ans pour le chef de l’Etat, celui des maires et des députés qui passera aussi à six ans.
Cette révision, selon le président Talon, vise à adapter la Constitution béninoise aux réalités politiques actuelles.
Pour le ministre, le mandat de la Cour constitutionnelle sera désormais de neuf ans, avec une possibilité de renouvellement au tiers des membres. Il a précisé que le président de la Cour suprême dirigera le Conseil supérieur de la magistrature. Ce président sera désigné par les magistrats membre de cette Cour.
En ce qui concerne la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), les membres de ladite institution seront majoritairement désignés par les professionnels des médias.
Selon le gouvernement, la Constitution actuelle ne permet pas d’engager une poursuite à l’encontre des députés. C’est pourquoi, dans les réformes, « l’immunité sera revue avec notamment des aménagements à la procédure de saisine de la Haute cour de justice ».
Le financement des partis politiques, la réglementation de la chefferie traditionnelle et bien d’autres questions étaient également au centre des débats.
Le ministre de la Justice a annoncé que ce mois de mars sera celui de la révision de la Constitution en vue d’opérer les réformes et de réaliser les projets du Pag (Programme d’actions du gouvernement) pour le bonheur des populations. « Le mois de mars sera celui de la révision de la Constitution. Le gouvernement va demander une session extraordinaire (au parlement, ndlr) », a annoncé M. Djogbénou.
Boniface CAKPO