Les derniers événements survenus au Palais des gouverneurs à Porto-Novo avec l’élection de l’honorable Valentin Houdé au poste de 2è Questeur de l’Assemblée nationale ont projeté le Bénin dans une nouvelle ère. Pour beaucoup de députés et autres observateurs de la vie politique nationale, notre pays le Bénin amorce de façon irréversible le dernier virage pour le rendez-vous de 2016. Cela se remarque aussi d’ailleurs à travers des intentions de candidatures dont l’une particulièrement fait l’objet de toutes les attentions, même au-delà de nos frontières. Il s’agit bel et bien de celle de l’ancien premier ministre de Yayi.
A deux ans et demi du rendez-vous de 2016, ils sont très peu à dévoiler leurs intentions de s’aligner dans la course à la présidentielle ! Toutefois, des noms comme Abdoulaye Bio Tchané, Mathurin Coffi Nago et Pascal Irénée Koupaki sont sur presque toutes lèvres. Si pour le premier, cela va de soi, pour les deux autres, l’heure est encore à la prudence au regard des sérieuses raisons qu’ils ont de ne pas exprimer tôt leur intention de briguer la magistrature suprême de notre pays. Cela peut se comprendre lorsque nous nous situons dans le contexte africain dans lequel il est indécent d’exprimer des intentions de remplacer le Chef qu’on a servi alors qu’il est encore là. Et cela nous rappelle d’ailleurs le cas de l’ancien ministre Pierre Osho qui a refusé d’exprimer son intention d’aller à la présidentielle de 2006 pendant que le Général Mathieu Kérékou qu’il a servi des années durant est encore en fonction. Mais malheureusement en politique, cette décence n’a aucun sens. D’ailleurs, les choses risquent bien de se passer autrement. Car, malgré le silence hypocrite de ces deux potentiels candidats que sont Pascal Irénée Koupaki et Mathurin Coffi Nago, il y a des réalités que beaucoup ignorent. Aujourd’hui, le potentiel candidat Pascal Koupaki est poursuivi par son ombre. De l’intérieur comme de l’extérieur du Bénin, des voix s’élèvent déjà pour évoquer le nom de Pascal Koupaki comme potentiel successeur de Yayi, sans même trop savoir qui il est. Dans le Borgou, l’Alibori, le Zou, les Collines….le mouvement PIK est en train de prendre avec la mise en place de cellules de soutien jusque dans les hameaux les plus reculés. Selon des informations qui nous sont d’ailleurs parvenues, il s’agit de l’œuvre de certains députés qui croient que, malgré tout ce qu’on peut reprocher au régime Yayi, son ancien premier ministre reste l’homme qui peut redresser la barre à partir de 2016.
Des tractations qui ne trompent pas
Lundi dernier, ces députés désormais supporters de Pascal Irénée Koupaki, ont, en marge des travaux de l’Assemblée Nationale, tenté de rallier avec discrétion certains de leurs collègues à la cause. Des tractations qui montrent bien que malgré l’intensité du débat sur la révision de la Constitution, la classe politique béninoise commence déjà à penser à l’après-Yayi. Et comme il n’y a jamais de fumée sans feu, le nom de l’ancien premier ministre de Yayi est de plus en plus cité dans la sous-région et surtout dans certains cercles où se concentrent de grands lobbies politiques. C’est le cas au Togo, au Burkina Faso, en Guinée et surtout au Sénégal où on ne manque aucune occasion pour vanter les capacités de cet ancien cadre de la Bceao.
Hier, beaucoup de confrères dans leurs livraisons ont fait état de ce que la candidature de Koupaki pourrait être portée par le Prd de Me Adrien Houngbédji. C’est une information à ne pas négliger non plus même si elle n’est pas officielle. En tout cas, entre Pascal I. Koupaki et Adrien Houngbédji, il y a des réalités que le commun des Béninois ne maîtrise pas. Pour ceux qui ne le savent pas, Pascal Koupaki a dirigé le cabinet de Me Adrien Houngbédji lorsque ce dernier était, en 1996, Premier ministre du Général Mathieu Kérékou. Et c’est justement cela qui fait dire à certains que Koupaki réunit tous les ingrédients pour être un candidat sérieux en 2016 quand bien même on ne doit pas négliger les autres candidatures exprimées ou cachées, notamment celles des gens comme Fernand Amoussou, Robert Gbian sans oublier le N°1 des candidats : la liste électorale permanente informatisée (lépi).
Euloge Badou