Ce n’est pas que les faux médicaments vendus à ‘’Adjégounlè’’, dans les marchés et les coins de rues qui sont dangereux pour les populations. Un autre escadron de la mort est sans doute les produits issus de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle.
Un autre fléau qui hypothèque la santé et le bien-être des populations a pour nom la vente des produits issus de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle dont la qualité est discutable. C’est un secteur en pleine évolution qui enregistre chaque jour des tradi-thérapeutes de tout acabit. Le marché est inondé de produits de toutes sortes qui sont faits à base de plantes médicinales et autres composantes d’origine douteuse. Ce sont des produits qui se vendent à la barde et au nez de tout le monde en l’occurrence des autorités qui malheureusement laissent faire. Malgré l’interdiction temporaire de la HAAC sur la publicité dans les médias des produits de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle, les populations ne sont pas encore au bout de leurs peines. Des temps d’antenne sont toujours consacrés pour la promotion de ces produits dont nul ne sait ni les doses ni les conditions de composition et de conservation. Le secteur en réalité ne subit aucun contrôle et quiconque peut s’improviser tradi-thérapeute et vendre des poisons aux populations. Cet état de choses doit maintenant cesser avec les populations qui subissent des dégâts énormes. Après la répression de la vente illicite des produits pharmaceutiques, il est aussi d’utilité publique d’assainir le secteur de la médecine traditionnelle qui ne doit plus être laissé à n’importe qui. Il appartient donc au gouvernement de prendre des mesures hardies pour siffler la fin de la recréation. Il est possible de réformer et de moderniser le secteur. Le gouvernement Talon peut relever un pareil défi. Si la citadelle « Adjégounlè » n’a pas pu résister au gouvernement, il est donc clair que la tâche sera aisée aux autorités gouvernementales qui n’accepteront pas que la lutte qu’elles ont engagée