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L’argument avancé pour soutenir le ’’non’’ de la France
Publié le samedi 11 mars 2017  |  24 heures au Bénin
Le
© Autre presse par DR
Le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence, Pascal Irénée Koupaki




Le Conseil des ministres a décidé, en sa séance du 08 mars 2017, de la rencontre d’une délégation du Bénin avec les autorités françaises pour l’opérationnalisation du processus de restitution des biens culturels du Bénin en France. Selon les autorités béninoises, cette demande de restitution se justifie par le souhait de notre pays de mieux faire connaître à nos populations la valeur de nos biens culturels et historiques à l’étranger. « La démarche du Bénin respecte la vision de l’UNESCO pour le transfert des biens culturels à leurs pays d’origine ou pour leur restitution en cas d’appropriation illégale », a expliqué le ministre d’Etat Pascal I. Koupaki. « En effet, sur la base de la Convention de 1970, plusieurs pays africains, américains ou asiatiques ont déjà pu récupérer nombre de biens culturels ou historiques auprès de pays étrangers », a expliqué le Secrétaire général de la présidence.
Au titre des biens réclamés par notre pays, figurent les trésors des Rois de Danxomè emportés par le conquérant français, précise le compte rendu du conseil des ministres.

Cette décision fait suite à la demande de restitution adressée le 26 août 2016 à la partie française.
Mais la rencontre qui vient d’être approuvée par le gouvernement afin de poursuivre les pourparlers pour faciliter le rapatriement des biens culturels confisqués risque de se buter au « non » des autorités françaises. Et pour cause, le ministre français de Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, dans une correspondance adressée le 12 décembre 2016, à son homologue béninoise Aurélien Agbénonci, a clairement écrit que « leur restitution n’est pas possible ». « Les biens que vous évoquez ont été intégrés de longue date, parfois depuis plus d’un siècle, au domaine public mobilier de l’Etat français. Conformément à la législation en vigueur, ils sont soumis aux principes d’inaliénabilité, d’imprescriptibilité et d’insaisissabilité. En conséquence, leur restitution n’est pas possible », a souligné la lettre du numéro 1 de la diplomatie française.

Voilà qui risque de compliquer la tâche aux autorités béninoises dans leur volonté de rapatrier les trésors royaux du patrimoine culturel national confisqués, il y a plus d’un siècle, par le colonisateur.
Le seul lot de consolation que les Français offrent aux Béninois se limite aux « coopérations muséales » entre les deux pays.

F.B.I.
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