Très vite, la Confédération des syndicats autonomes du Bénin est sortie de sa réserve, suite aux deux propositions de lois relatives à l’embauche et au statut des collaborateurs extérieurs de l’Etat. Tout en appréciant la pertinence de ces propositions de lois encore en étude, la Csa-Bénin joue la carte de la prudence au nom des intérêts des travailleurs dont elle est chargée de la protection. Au même moment où cette centrale syndicale appelle à la vigilance pour que les travailleurs ne soient pas lésés si ces deux propositions de lois venaient à être votées sans la prise en compte de ses observations, il y a que les employeurs ont aussi des intérêts à sauvegarder.
On doit pouvoir évoluer dans le droit du travail. On ne peut continuer par donner priorité au travailleur sans tenir compte de l’employeur qui prend des risques en mettant ses capitaux en jeu pour créer la richesse. Il faut le capital et le travail pour avoir les facteurs de production. Si les employés du secteur privé sont des charges à vie pour l’employeur, il sera difficile pour ce dernier d’évaluer leur performance au sein de l’entreprise. Tant que le code de travail comportera des conditions aussi rigides édictées en faveur de l’employé, les investisseurs auront du mal à se défaire de leurs salariés, car les indemnités de licenciement tuent les entreprises. L’idéal serait d’en finir avec les emplois à vie et militer pour la flexibilité de l’emploi. Toutes les économies modernes ont adopté ces mécanismes.
La Csa fait bien de tirer la sonnette d’alarme. Les députés concernés au premier chef sauront accomplir leur mission pour le bien des entreprises et des employés.
Moïse DOSSOUMOU