 |
NEWS |
© Autre presse par DR
Centrale électrique de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) |
Le quinquennat 2016-2021 sera sans nul doute, celui de la résorption des difficultés liées à la fourniture de l’énergie électrique. Le Bénin qui vivait une situation énergétique des plus critiques faites de longs et intempestifs délestages est en marche vers une autonomie énergétique. C’est en substance ce qu’il faut retenir du passage de Wilfried Léandre Houngbédji, directeur de la communication à la présidence de la République, hier dimanche 12 mars 2017 sur la chaîne de Canal3 Bénin.
La question de l’autonomie énergétique a été la préoccupation du Président Patrice Talon et de son gouvernement au lendemain de son sacre à la magistrature suprême et ceci passe par des réflexions stratégiques, des réunions avec les cadres techniques et des consultations menées à ce sujet. Très tôt, des voies et moyens à entreprendre pour endiguer la crise énergétique ont abouti à l’annonce que les délestages seraient maîtrisés pour fin 2016 au plus tard. Cet engagement a été honoré car visiblement depuis la fin d’année 2016, quoique des coupures techniques interviennent de temps à autres, mais pour de courtes durées, les populations ne vivent plus dans la hantise des délestages. Pour le président Patrice Talon, la question de la disponibilité de l’énergie doit être gérée avec ambition et sur la durée, avait décidé de relever le niveau du défi : gagner l’autonomie énergétique avant la fin de son mandat. Au titre des prévisions pour l’horizon 2019/ 2020, le Bénin comptera parmi les pays qui produisent sur leur sol, l’énergie dont ils ont besoin. Pour ce faire, quatre centrales thermiques seront construites en mode BOOT pour une capacité totale de 380 MW (soit trois de 120 Mw chacune, plus une de 20 MW). A cela s’ajoutera une centrale thermique de 120 Mw. Celle-ci est attendue pour fin 2018. Son financement est déjà bouclé auprès du partenaire qu’est la Banque Islamique de Développement(BID). Ces centrales représentent, à elles seules, 500 MW. Dans sa logique de tenir parole quant à sa promesse le 16 décembre 2016 lors du lancement du programme d’actions du gouvernement, laquelle promesse permettra de disposer d’environ 500MW en production nationale, on retient que les conditions de la réalisation de cette promesse sont désormais remplies. Mieux, les centrales solaires et celles à biomasses projetées pour fin 2019 sont en cours et procureront plus de 100MW dont 45 MW pour 2019 dans le cadre du Millénium Challenge Account II, 25 MW de l’Agence française de Développement pour fin 2018, 15 à 30 MW de la part d’opérateurs privés pour 2017-2019 et 15 MW des centrales à Biomasses pour 2018-2019. Ceci porte à plus de 600 MW qui seront disponibles pour le compte de la production interne. Tout ceci n’exclut guère l’apport des traditionnels fournisseurs que sont le Nigéria, le Ghana et la Côte-d’Ivoire. La réalisation des barrages d’Adjarala de 147 Mw pour le Bénin et le Togo dont 73,5 pour le Bénin et de Dogo bis, 128 MW au-delà de 2021 permet à notre pays de se doter d’un matelas de sécurité énergétique. Au regard de ces réalisations et projets, le Bénin change radicalement le visage de son système énergétique à l’horizon 2021. Ainsi passera notre pays de la dépendance électrique actuelle de 80 % à une autonomie avoisinant les 100%.
Charles HONVOH
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
