Le ministre en charge des travaux publics, Hervé Hèhomey, soutenu par trois autres membres du gouvernement a procédé, vendredi 10 mars dernier, au lancement officiel des travaux préparatoires pour le compte de la construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé. Le début donc de la concrétisation d’un projet vieux de près de 40 ans, mais qui soulève des inquiétudes dans le rang des populations riveraines.
Le projet est prévu pour être bâti sur 3028 hectares et couvre trois communes du département de l’Atlantique à savoir les communes d’Abomey-Calavi, de Tori et de Zè. La construction de cet aéroport selon le Préfet de l’Atlantique, va transfigurer toute la zone et le pays. Cette annonce a ému les populations qui ont dit leur adhésion au projet. Toutefois, elles craignent la disparition d’un certain nombre de leurs villages avec leurs histoires. Il s’agit notamment des villages de Djissoukpa, de Glégbodji I et II, de Houeze et de Djitin. Par la voix du Chef d’arrondissement de Glo-Djigbé, Thomas Houinsou, elles ont fait part de leurs inquiétudes. Par la même occasion, elles ont plaidé pour que le projet soit repoussé d’un ou deux kilomètres de la route afin de « conserver pour la postérité » l’histoire de leurs villages.
En réaction à cette doléance, le ministre des Infrastructures a rassuré les habitants des villages et parcelles dans l’emprise du projet que les enquêtes foncières vont être conduites avec elles, de façon consensuelle. Il a également assuré que le gouvernement dédommagera les propriétaires terriens, conformément aux lois de la République.
Claudel ZONDJI