(Des perspectives rassurantes pour pérenniser l’autonomie énergétique à l’horizon 20-21)
En avril 2016, le président Patrice Talon avait hérité d’un Bénin malade d’un délestage sauvage très préoccupant. Jusqu’au mois de juin 2016, nous vivions des crises énergétiques importantes, avec des coupures de plusieurs heures dans la journée, voire des jours. Moins d’un an après son avènement au pouvoir, le chef de l’Etat, Patrice Talon, a déjà vaincu la damnation de cette crise, qui sévit au Bénin depuis plusieurs décennies. Hier dimanche, sur le Grand Format de Canal 3 Bénin, le directeur de la communication de la présidence, Wilfried Léandre Houngbédji, a fait un état des lieux tout aussi exhaustif que rassurant, avec des perspectives prometteuses d’une autonomie énergétique pérenne, après l’horizon 2020-2021
Euloge Emakos
Les souvenirs de ce délestage sauvage sont encore vivaces dans les esprits, même si la page sombre est définitivement tournée. En moins d’un an, le gouvernement Talon a travaillé à maîtriser ce délestage. On n’en parle désormais qu’au passé. Et le directeur de la communication de la présidence, Wilfried Léandre Houngbédji, n’est pas allé par quatre chemins, pour expliquer comment le gouvernement a très tôt pris la question du délestage à bras le corps, pour la résoudre avec rigueur, méthode et opiniâtreté.
Le cauchemar est du passé
Aujourd’hui, le cauchemar relève du passé. Puisque les coupures enregistrées ces dernières semaines tiennent, non plus du délestage, mais de causes bien connues : les pannes techniques, la vétusté des équipements et les intempéries. Là-dessus, il se réjouit de la nouvelle gouvernance du secteur énergétique, mise en place par le gouvernement, notamment, le monitoring qui se fait actuellement, et qui permet aux cadres et aux responsables de la SBEE et du ministère de l’énergie de détecter en temps réel les pannes majeures, lorsqu’elles surviennent sur le secteur, afin que les techniciens interviennent de façon diligente. Bref, le gouvernement maîtrise désormais le délestage. Il ne reste que quelques problèmes structurels à résoudre, pour permettre à nos compatriotes de disposer de l’énergie à plein temps, et surtout à moindre coût. A cet effet, précise le directeur de la communication, le gouvernement a annoncé, à l’occasion du lancement du PAG, que ses efforts vont contribuer à faire en sorte qu’à la fin du mandat du président Talon, « notre pays puisse disposer en propre d’une production interne qui s’élève à 500 MGW ».
Pérenniser l’autonomie énergétique après 2020-2021
« Dans la perspective de la production interne de ces 500 Mgw, il est prévu, à Maria Gléta, trois centrales qui vont générer 360 Mgw, qui s’ajouteront à 20 autres Mgw ; il y a une centrale thermique qui sera réalisée sur financement de la Banque Islamique de Développement (BID), d’une capacité de 120 Mgw », détaille Wilfried Léandre Houngbédji, qui ajoute qu’il y a mieux. Parce que, dira-t-il, réaliser 500 Mgw aujourd’hui, et s’en contenter, c’est faire une partie du chemin et s’arrêter. C’est pourquoi, le gouvernement compte également sur l’énergie renouvelable, qui va être produite, soit avec le solaire, soit avec les biomasses. Sur ce plan, a fait observer Wilfried Houngbédji, il est attendu un peu plus de 100 Mgw, dont 45 qui viendront du 2ème compact du Millenium Challenge Account (MCA) à l’horizon 2019 ; 25 Mgw de l’Agence Française de Développement (AFD) pour l’horizon 2018 ; et la contribution d’autres privés qui vont aussi intervenir dans le secteur. Globalement, le Bénin tournera autour de 600 Mgw à l’horizon 2020. Autrement dit, dans 2 ou 3 ans maximum, notre pays sera à un niveau de production interne qui fera que les ménages, les entreprises, les industries disposeront de l’énergie à profusion pour tourner. Et pour ne pas faire les choses rien que pour la génération présente, le gouvernement envisage de pérenniser l’autonomie énergétique. Ce qui s’explique par son engagement à travailler dans le sens de la réalisation du barrage d’Adjarala, dont on parle depuis des dizaines d’années. Là, on aura 145 Mgw, dont 73 pour le Bénin. En dehors d’Adjarala, il y a Dogobis qui fait 128 Mgw. Ce qui signifie qu’en dehors des 600 Mgw annoncés, il y a encore plus de 250 Mgw après 20-21. En clair, le gouvernement a pleinement conscience qu’après l’horizon 2020-2021, il faut renforcer l’existant. En conséquence, le régime Talon prend la précaution de ne pas se limiter à ce qui servirait dans l’immédiat, et d’agir sur le long terme. Sans conteste, avec le nouveau départ, le Bénin a vaincu la fatalité du délestage.
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