La crise énergétique va bientôt connaître un dénouement heureux au Bénin. Avant l’avènement de l’administration Talon, le pays connaissait un déleste répétitif qui ralentissait les activités des entreprises et empiète sur les conditions de vie des populations. Mais aujourd’hui, le secteur énergétique est en voie de rétablissement grâce aux réformes opérées par le gouvernement Talon. C’est ce qui ressort des propos de Wilfried Léandre Houngbédji, directeur de la communication à la présidence de la République, ce dimanche 12 mars 2017 sur la chaîne de Canal3 Bénin.
Le gouvernement du Bénin a entrepris des réflexions stratégiques pour juguler la crise énergétique. Patrice Talon, depuis son accession au pouvoir affiche la volonté de gagner l’autonomie énergétique avant la fin de son mandat.
Au titre des prévisions pour l’horizon 2019/ 2020, le Bénin comptera parmi les pays qui produisent sur leur sol, l’énergie dont ils ont besoin.
Pour ce faire, quatre centrales thermiques seront construites en mode BOOT pour une capacité totale de 380 MW (soit trois de 120 MW chacune, plus une de 20 MW). A cela s’ajoutera une centrale thermique de 120 MW. Celle-ci est attendue pour fin 2018. Son financement est déjà bouclé auprès du partenaire qu’est la Banque Islamique de Développement (BID). Ces centrales représentent, à elles seules 500 MW et s’inscrit dans sa logique de tenir parole quant à sa promesse le 16 décembre 2016, lors au lancement du Pag, le « Bénin révélé ». Selon Wilfried Léandre Houngbédji, les conditions de la réalisation de cette promesse sont désormais remplies. Mieux, les centrales solaires et celles à biomasses projetées pour fin 2019 sont en cours et procureront plus de 100MW dont 45 MW pour 2019 dans le cadre du Millénium Challenge Account II ; 25 MW de l’Agence française de Développement pour fin 2018 ; 15 à 30 MW de la part d’opérateurs privés pour 2017-2019 et 15 MW des centrales à biomasses pour 2018-2019. Ceci porte à plus de 600 MW qui seront disponibles pour le compte de la production interne. Tout ceci n’exclut guère l’apport des traditionnels fournisseurs que sont le Nigéria, le Ghana et la Côte-d’Ivoire. La réalisation des barrages d’Adjarala de 147 MW pour le Bénin et le Togo dont 73,5 pour le Bénin et de Dogo bis, 128 MW au-delà de 2021 permet au Bénin de se doter d’un matelas de sécurité énergétique.
Le pays passera ainsi de la dépendance électrique actuelle de 80 % à une autonomie avoisinant les 100%. Le président Talon et son gouvernement se sont engagés à doter le Bénin d’une autonomie énergétique d’ici la fin du mandat.
Boniface CAKPO