L’ex ministre de l’économie et des finances, Komi Koutché a enfin rompu le silence et à
l’occasion a signé son’come-back’’ sur la scène politique. Au cours d’n débat télévisé hier
lundi 13 mars 2017 sur la chaine de télévision Canal 3, l’homme s’est prononcé sur la
gestion du gouvernement Talon, et revenu sur les dossiers appelés “les scandales“ du
régime Yayi.
D'entrée de jeu, à la question de André Dossa sur son silence depuis son départ du
pouvoir, Komi KOUTCHÉ a répondu en ces termes : Il n'aurait rien à dire que de critiquer
les nouvelles autorités du pays. Elles n'avaient pas encore posé d'actes susceptibles
d'être critiqués. Et la sagesse politique recommande d'observer tout en laissant le temps
au nouveau régime de travailler. À l'accusation que l'ancien régime aurait laissé un passé
catastrophique à l'actuel président, Komi KOUTCHÉ tout en affirmant sa conviction
d'assumer ses responsabilités a précisé dans un langage terre à terre ce qui fut
réellement. L'ancien ministre a balayé d'un revers de la main ce qu'on peut appeler
communication politique résultant des relations conflictuelles entre Talon et Yayi.
Déficit budgétaire
À l'accusation que l'ancien régime aurait laissé un passé catastrophique à l'actuel
président, Komi KOUTCHÉ tout en affirmant sa conviction d'assumer ses responsabilités
a précisé dans un langage terre à terre ce qui fut réellement. L'ancien ministre a balayé
d'un revers de la main ce qu'on peut appeler communication politique résultant des
relations conflictuelles entre Talon et Yayi. Or, la norme recommande de juger en se
référant aux indicateurs qui existent pour apprécier l'économie de notre pays. Et au
moment où ils quittaient le pouvoir, les indicateurs étaient bons. Il suffit simplement de
les comparer à ceux actuels 10 mois après. Donc dire que la trésorerie était négative
pour 47 milliards laissés dans les caisses de l’État, relève simplement d'une
communication politique. Et ce fut le comportement de tout entrant.
Concours frauduleux
‘’ je ne suis pas un homme de compromission ; si je devrais exonérer et favoriser des
gens, je commencerai par mon village mais laissez-moi vous dire que personne sur les
1600 n’est reçu dans mon village où je suis né’’ a confirmé l’ex argentier national. Pour
ce concours, l’homme retrace juste son rôle de signataire de l’arrêté qui incombe
d’ailleurs à tout ministre des finances vue l’incidence financière de l’acte. ‘’En quoi la
signature d’un document ayant une incidence financière porte à polémique pour un
ministre des finances’’ ? s’est indigné Komi Koutché . ‘’J’ai entendu mon nom cité dans
plusieurs dossiers mais je n’ai jamais été écouté par une commission’’, c’est de la
communication politique, conclut-il . Komi Koutché estime qu’il est devenu un élément
gênant pour les partisans de Patrice Talon et s’offusque contre ses agresseurs. ‘’ je ne
me vois pas comme un facteur gênant pour le président Talon parce que nous ne
sommes pas de la même génération ; il est du soleil qui se couche et je suis du soleil qui
se lève. C’est la relation avec ma conscience qui est la chose la plus importante pour moi,
j’ai travaillé en tout honnêteté parce que pour moi au moment où je faisais cet exercice,
c’est que j’apprenais et j’avais un devoir de ne pas me compromettre’’.
Domaine privé de l’Etat.
Ce qu’il faut retenir face à ce dossier selon le Ministre Koutché est ceci : le code foncier
a été voté en juin 2013 et a donné pour période transitoire, 6 mois. Venu à la tête du
Ministère de l’économie et des finances en Août 2014, donc 14 mois y comprise la
période transitoire rien n’a été fait. Mais c’est à partir d’Aout 2014 qu’avec l’appui des
Pays-Bas et le Millénium Challenge Accunt qu’il a pris un décret dans le cadre des
réserves administratives. De ce point de vue, le Ministre dira qu’il a alors pris
l’engagement de mieux gérer les réserves autrefois imbues de désordre mais lorsque le
dossier a fait objet de communication en conseil des ministres, la spéculation n’était pas
exclue. Finalement le conseil des ministres a abrogé le décret que lui pensait nécessaire
pour préserver les réserves de l’Etat en ramenant l’ancien décret.
Avion présidentiel
Pour l’avion présidentiel, ‘’le président Talon devrait nous adresser une lettre de
félicitation’’ dira le Ministre car ils ont été professionnel pour la gestion de ce dossier
qui pourrait astreindre le Bénin en justice. Le Boeing dont il est question est envoyé à la
révision en 2015 et le cabinet militaire qui s’occupe de la gestion de l’avion est passé en
conseil des ministres pour faire un point. Il en résulte de ce point que même si l’on
dépense 2,5 milliards, l’avion ne pourra pas voler au-delà de 2016 juste pour deux mois
de vol mais que sur place au garage de réparation, il existe un autre avion contre lequel il
faut troquer le nôtre et compléter une somme de 200.000.000fcfa et pour un vol d’au
moins 10 ans .Après vérification sur la fabrication et le parcours de l’avion qui
rassuraient, un contrat a été fait avec un compte secret dans lequel l’on déposait de
l’argent pour une période d’essai d’un mois. Passé ce délai sans difficulté, le
fournisseur sera payé et c’est dans cette période-là que le nouveau régime est venu aux
affaires et a décidé de retourner l’avion….
Gouvernance Talon
En homme objectif et sincère, Komi KOUTCHÉ a reconnu au gouvernement Talon
certaines bonnes actions qui ne jouissent malheureusement pas de la communication y
afférente. C'est le cas des réformes sur le coton, la condition d'avoir des diplômes de
l'État pour entrer dans la fonction publique. Bref, Komi KOUTCHÉ estime qu'il y a eu
beaucoup de bonnes décisions qui ont besoin d'une bonne vulgarisation. Par contre, le
ministre ne donne pas sa caution au processus de déguerpissement. Exemple à l'appui, il
a montré les limites de cette opération. Il aurait préféré que l'État procède aux mesures
d'accompagnement conséquentes. Et c'est pourquoi il souhaite respectueusement du
président Talon de privilégier le social. Enfin, le ministre Komi KOUTCHÉ a regretté la
question des libertés publiques surtout le cas des étudiants. Ce qui est aujourd'hui
regrettable est de ne pas avoir cherché à réglementer la liberté des étudiants au lieu de
la supprimer.
Charles HONVOH