Les écoliers et élèves reprennent le chemin des classes ce jour après près de trois mois de vacances. Le constat sur le terrain hier mercredi 2 octobre renseigne que tout est relativement fin prêt dans les écoles publiques de la ville de Cotonou.
Par Désiré GbodougbE, Vadim QUIRIN (Stag), Méchac AHODI (Stag)
«La rentrée aura lieu. Il n’y a pas de doute », a reconnu hier mercredi 2 octobre Pascal Todjinou, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB).
La preuve, a renchéri son homologue de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale, Eustache Zinzindohoué, «il n’y a eu aucun mot d’ordre de boycott encore moins de motion de grève». Ce constat est également fait par Gaïtan Akpo, le directeur de l’école maternelle Cadjèhoun 2 : «A ce jour, je n’ai reçu aucune note qui dit que la rentrée scolaire 2013-2014 sera perturbée».
Cette déclaration se traduit dans les faits. Un tour dans les écoles et collèges permet de constater les inscriptions des écoliers et élèves; la délivrance des dossiers de transfert confirme l’effectivité de cette rentrée. «Je suis venue inscrire mes enfants au premier et au second cycles », a d’ailleurs déclaré une gendarme de Cotonou rencontrée hier au collège d’enseignement général de Zogbo, qui a gardé l’anonymat. «Nous avons déjà enregistré une centaine d’inscrits », a informé de son côté Fulbert Dadzié, instituteur au complexe scolaire le Mérite. Outre ces formalités, le badigeon des murs et façades des établissements, l’assainissement de l’espace des apprenants, la réfection des salles de classe indiquent que la rentrée a bel et bien lieu ce jeudi 3 octobre.
« Quand bien même l’école est en chantier, la rentrée aura lieu », a entre autres rassuré Gaïtan Akpo.
En effet, au niveau de son école, à savoir le complexe scolaire Cadjèhoun, depuis le mardi 3 septembre 2013, le ministère des Enseignements maternel et primaire a lancé les travaux de réfections des six classes du groupe «B». Hier mercredi 2 octobre, veille de la rentrée, le sol des salles de classe demeure décapé, la charpente n’est pas encore posée, les ferrailleurs s’afférant, le camion convoyant du sable sur le chantier. Les élèves de ces différentes salles de classe, a insisté le directeur de l’école maternelle, ne resteront pas à la maison.
Car, «Une mesure palliative sera trouvée par les responsables de ce groupe», a-t-il rassuré.
Le sort de Daniel, 14 ans
Il a 14 ans. On l’appelle Daniel. «Je ne vais pas à l’école», a-t-il déclaré. En effet, sur l’un des chantiers scolaires visités hier mercredi 2 octobre, perché sur l’un des murs en construction, il nouait des fers. Depuis deux ans, a-t-il confié, «c’est ce travail que je fais.
Je suis ferrailleur». Daniel participe ainsi à la construction des salles de classe dont, lui-même n’a pas la chance de jouir des instructions qui s’y donneront. Or, la politique aux plans national et international est que «tous les enfants aillent à l’école». Voici Daniel, ironie du sort, au lieu d’aller à l’école, est employé dans la construction des écoles. V.Q...
