La présidente du groupe parlementaire de la Renaissance du Bénin a réagi ce jeudi 16 mars, au parlement par rapport à la demande en examen d’urgence demandée par le gouvernement pour la révision de la Constitution. Selon Mme Rosine Vieyra Soglo, il y a des problèmes qui sont plus urgents que la modification de la loi fondamentale. (Lire déclaration)
" (...) Moi je ne suis pas d’accord pour la question d’étudier notre Constitution en urgence. Qu’il y ait une nouvelle session extraordinaire, je suis d’accord.
Mais en urgence ?
(...) Qu’est ce qu’il y a d’urgent, Monsieur le Président, actuellement, qu’est ce qu’il y a d’urgent pour que toute affaire cessante, on se mette à réviser la Constitution alors qu’il y a (...) tellement d’autres problèmes (...) la misère du peuple, le développement (...). Notre Constitution, il y a un quart de siècle que nous l’avons. Je ne dis pas qu’elle est parfaite, aucune oeuvre humaine n’est jamais parfaite (...). D’abord dans la Constitution, il a été dit qu’elle peut être révisée. Mais il n’a jamais été dit, nulle part dans la Constitution qu’elle sera une révision d’urgence.
Mais cette Constitution, elle concerne toute la nation, Monsieur le Président !
Elle concerne notre vie.
Qu’est ce qu’il y a d’urgent, qu’est-ce qui pousse le Président Patrice Talon à vouloir réviser une Constitution en URGENCE ? Mais en urgence, qu’est-ce qui a d’urgent ?
Le pays brûle ?
On est en guerre ?
Qu’est-ce qu’il y a ?
Qu’on nous laisse le temps, comme l’a dit un collègue d’aller voir nos bases.
Mais le pays n’est pas content !
Est-ce que le Président Patrice Talon écoute le pays ?
Qu’il fasse comme un certain sultan qui sorte la nuit pour écouter le peuple. Ils saura combien son peuple est insatisfait, son peuple meurt de faim et que son peuple n’a rien à faire de l’urgence d’une Constitution. Son peuple lui demande de manger, de ne plus avoir non seulement des problèmes de lèpre dans notre pays qui est revenue, que des enfants à Malanville sont malades parce qu’ils ont la poliomyélite, c’est en ce moment là qu’on nous dit qu’il faut réviser la Constitution d’urgence ?
Monsieur le Président ah non ! Là non !
D’accord pour une session extraordinaire mais pas d’urgence.
Monsieur le Président, là je suis vieille, j’ai 83 ans mais je reprends mon bâton de pèlerin avec Hercule (Nicéphore Soglo, ndlr) et on va dans le pays pour lui dire NON ! NON et NON !
Y a pas urgence pour réviser la Constitution ! Y a aucune urgence ".