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© aCotonou.com par Didier Assogba
Essè Iko,secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) Bourse du travail de Cotonou le 18 Novembre 2016. Meeting des femmes vendeuses du marché Missèbo. Elle dénoncent les décisions arbitraire du préfet Modeste Toboula. |
(Essè Iko et Mètongnon ont protesté devant le parlement)
Les secrétaires généraux de la Csa-Bénin, de la Cosi-Bénin, de la Cgtb, de l’Unstb, la Csub et la Cspib ont effectivement tenu une séance d’échanges avec le Président de la République hier, jeudi 16 mars 2017, au Palais pour discuter des préoccupations des partenaires sociaux. Après de longues heures d’échanges, le Sg/Cgtb, Moudassirou Bachabi fait savoir qu’ils ontexprimé leurs inquiétudes par rapport aux actes attentatoires aux libertés publiques et individuelles, les pertes massives d'emplois constatées, la cherté de la vie, les problèmes sociaux causés par l’opération de libération des espaces publics et autres revendications non moins importantes. Il ressort de ces échanges qu'il y a un déficit de communication entre l'exécutif et les partenaires sociaux, poursuit-il. Le Chef de l’Etat reconnaissant la justesse de certaines préoccupations a pris l’engagement devant les partenaires sociaux de mettre à la disposition de ses hôtes l’information nécessaire pour ce qui concerne les différentes réformes. Sur les questions de liberté et la situation des étudiants sur le campus d’Abomey-Calavi, il a promis faire ce qui est de son possible tout en affirmant ne pas vouloir s'impliquer directement. Il a également reconnu que des dérives ont émaillé l’opération de libération de l’espace public et que le gouvernement s’emploiera à les corriger. Il s’est engagé à veiller personnellement à la sauvegarde des acquis en matière de libertés. Le Chef de l’Etat a annoncé une rencontre le 24 Mars 2017 qui réunira l’ensemble des Confédérations et Centrales syndicales de travailleurs au Palais pour discuter, entre autres, des propositions de loi en étude à l’Assemblée nationale.Par ailleurs, les responsables syndicaux estiment que le ciel n’est pas tout à fait dégagé malgré les assurances du Président de la République. Mais il importe de se demander désormais si les six centrales syndicales descendront encore dans les rues vendredi prochain comme annoncé bien avant la rencontre.
Sit-in de la Cstb et la Fesyntra-finances à Porto-Novo
Les responsables syndicaux de la Cstb et de la Fésyntra-finances ont organisé un géant sit-in hier jeudi, 16 mars 2017 sur l’esplanade de l’Assemblée nationale pour protester contre deux propositions de lois de l’Exécutif et la gestion des affaires publiques sous la Rupture. Il s’agit de la proposition de loi portant régime général d’emploi des collaborateurs extérieurs de l’Etat et celle fixant les conditions et procédure d’embauche de placement de la main d’œuvre et de résiliation de contrat de travail en République du Bénin. Des lois scélérates, selon les manifestants, qui menacent les intérêts des travailleurs. Ils étaient venus nombreux, les militants, scandant des slogans hostiles au gouvernement. S’opposant également à la révision de la constitution, ils exigent le retrait pur et simple desdites propositions de lois. Par ailleurs, Essè Iko de la Cstb s’est réjoui de la forte mobilisation des populations et a déploré l’attitude du Président Adrien Houngbédji qui ne serait pas venus les écouter.
A.B et Aziz Adéyèmi (Stg)
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