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Modification de la loi fondamentale: La Cpfg exige le retrait du projet de révision de la Constitution
Publié le samedi 18 mars 2017  |  24 heures au Bénin




Les maux qui minent le système partisan ne sont pas liés au grand nombre de partis politiques mais au fondement sur lesquels ces partis sont mis en place. Cette analyse est de la Convention patriotique des forces de gauche (Cpfg). Ce mouvement politique a animé une conférence publique ce jeudi 16 mars 2017, au Centre de promotion de l’artisanat de Cotonou. Les membres de la Convention dénoncent une trahison du peuple par le chef de l’Etat et invitent son gouvernement à retirer le projet de révision de la loi fondamentale de la table des parlementaires.

« Le projet de révision, avec 46 articles nouveaux, plus du quart du contenu de la loi fondamentale actuelle, entraînera une nouvelle Constitution et induira une nouvelle République. Et c’est la raison pour laquelle, la Convention exige le retrait immédiat et sans condition du projet de révision de l’ordre du jour des travaux de l’Assemblée nationale », martèle, Jean Kokou Zounon, porte-parole de la Convention patriotique des forces de gauche.
Les ténors de la Cpfg et du Parti communiste du Bénin dénoncent le mutisme du gouvernement de la Rupture sur l’affaire Dangnivo, le dossier Maria Gléta, les machines agricoles, le Ppea II.
Les 11 mois de gouvernance du régime Talon et le projet de révision de la Constitution sont également passés au peigne fin lors de cette conférence publique.
Le conférencier exige que les dossiers des scandales politico-financiers de ces dernières années soient ouverts afin que le peuple connaisse la vérité.
S’agissant de la révision de la constitution, Jean Kokou Zounon affirme que le président Talon est en train de trahir le peuple, car sur la question, il avait promis de prendre d’abord par voie de consultation avant que le projet ne soit sur la table des députés. Pour les militants de la Convention, il s’agit d’un « revirement » du président de la République qui laisse comprendre que le gouvernement a perdu toute sa crédibilité auprès du peuple. « Talon a peur de la censure du peuple et veut se réfugier au Parlement parce que sa politique d’ensemble en moins d’un an d’exercice du pouvoir est désapprouvée par le peuple », a souligné Jean Kokou Zounon. Selon lui, le chantre de la Rupture aura plus de facilité à rallier les députés à sa cause, puisque, ceux-ci, « ne sont pas dignes de confiance ». Ce qui justifie sa volonté de procéder coûte que coûte par voie de l’Assemblée nationale.
Pour la Convention, les articles à réviser nécessitent l’implication du peuple.
Selon la Cpfg, « le mandat unique inaugure et renforce le règne du monarque qui peut tout se permettre pendant son mandat ».
S’agissant toujours de la révision de la loi fondamentale, les responsables du mouvement souhaitent une large consultation avant la modification de la durée du mandat de certaines institutions de la République, surtout de la Cour constitutionnelle. « La Cour constitutionnelle, à l’état actuel des choses, est la clé de voûte du système, chargé de la régulation du fonctionnement des institutions, et dont les arrêts sont sans recours. Ses arrêts s’imposent même outrageusement à l’Assemblée nationale. Seul le peuple souverain est au-dessus de la Cour Constitutionnelle. Comment peut-on modifier la durée d’un tel organe doté de tels pouvoirs sans en revenir au constituant originaire qu’est le peuple ? », s’interroge le conférencier, déduisant que « le peuple est martyrisé ». Dans ces conditions, « le pouvoir de Talon est disqualifié pour toucher à la loi fondamentale », précise-t-il.
Concernant la question de l’énergie, les militants de la Cpfg suggèrent que le gouvernement aille au fond du dossier Maria-Gléta pour situer les responsabilités et sanctionner les personnes impliquées dans les « 50 milliards FCFA de sous pillés et gaspillés ».
La Convention accuse par ailleurs, le régime Talon d’une gouvernance autocratique au service de l’impunité et de la France-Afrique.
La Cpfg préconise les états généraux du peuple. Ce serait, selon, Jean Kokou Zounon, la solution pour doter le Bénin d’un gouvernement patriotique et de probité.
Boniface CAKPO
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