Les différents syndicats des travailleurs de Bénin Télécoms Infrastructures SA (BTI SA) organisent un sit-in de protestation ce lundi 20 mars 2017 à la Direction générale de la société. La décision a été prise au cours de l’assemblée générale qui s’est tenue le 15 mars dernier.
Réunis en assemblée générale le 15 mars 2017, les travailleurs de Bénin Télécoms Infrastructures SA ont condamné la suspension constatée des travaux entrepris dans le cadre du projet PDITT et l’expropriation en vue du plus important domaine dont dispose aujourd’hui Bénin Télécoms SA dans son patrimoine. Cette suspension aurait été faite suite à la demande du Gouvernement du Bénin qui voudrait disposer de ce site au profit du Ministère en charge de la Santé pour y implanter un hôpital. Selon les syndicats, les démarches entreprises envers l’autorité se sont soldées « par une réponse laconique et ne semble pas vraiment préoccupée cette dernière qui propose plutôt qu’on s’oriente vers des solutions de substitution de notre domaine ». « L’autorité affirme qu’une réponse nous sera donnée lorsque l’acte d’expropriation sera pris par le Gouvernement », précisent-ils. Les travailleurs se demandent sur quelle base les travaux ont été suspendus par HUAWEI à l’ex-station terrienne d’Abomey-Calavi sans aucun acte administratif.
La décision prise par le gouvernement au cours du conseil des ministres du 15 mars 2017 et qui annonce la construction d’un hôpital de renom à Abomey-Calavi sans plus de précision inquiètent également les travailleurs qui se demandent s’il ne s’agit pas d’une expropriation programmée de BTI SA.
Face à cette situation, les syndicats des travailleurs ont donc exigé l’organisation d’un sit-in à l’esplanade intérieur de la Direction Générale le lundi 20 mars 2017 de 7h à 11h, « pour rejeter la mise en œuvre de la faillite programmée de BTI SA qui se poursuit et l’expropriation des 16 hectares de leur société ».
La motion de protestation a été signée par le Syndicat National des Travailleurs de Bénin Télécoms Infrastructures SA (SYNATEL-BTI), l’Union des Travailleurs de Bénin Télécoms Infrastructures SA (UTBT), le Syndicat des Travailleurs de Bénin Télécoms Infrastructures SA (SYNTRA-BTI), le Syndicat National des Travailleurs de Bénin Télécoms Infrastructures SA (SYNABETEL-I) et le Syndicat Libre des Travailleurs de Bénin Télécoms Infrastructures SA (SYLTRA-BT). (Lire motion)
N.S.
Cotonou, le 15 mars 2017
Motion de protestation contre la suspension constatée des travaux entrepris dans le cadre du projet PDITT à l’ex-station terrienne d’Abomey-Calavi
Nous avons été informés que les travaux entrepris à la Station Terrienne d’Abomey-Calavi, dans le cadre du projet PDITT, ont été suspendus au cours de la première semaine du mois de mars 2017. Selon nos informations, cette suspension fait suite à la demande du Gouvernement du Bénin qui voudrait disposer de ce site au profit du Ministère en charge de la Santé pour y implanter un hôpital.
Les syndicats de Bénin Télécoms Infrastructures SA (BTI SA), préoccupés par une telle information sont allés constater sur le terrain l’effectivité de la suspension des travaux par HUAWEI.
Une requête écrite de confirmation de cette information a été adressée au Directeur Général de la société par les syndicats. De la réponse orale et laconique, il ressort que ce dernier ne semble pas être vraiment préoccupé. Il propose plutôt qu’on s’oriente vers des solutions de substitution de notre domaine. Il affirme qu’une réponse nous sera donnée lorsque l’acte d’expropriation sera pris par le Gouvernement.
Au total, nous constatons :
- La suspendus des travaux par HUAWEI à l’ex-station terrienne d’Abomey-Calavi sans aucun acte administratif ;
- une telle suspension aura, à l’évidence, des conséquences contractuelles préjudiciables à l’aboutissement normal dudit projet ;
- une expropriation programmée de BTI SA sans une contrepartie de valeur supérieure ou égale
- La réduction illégale du capital social de BTI SA
- il n’existe aucune preuve d’information du Conseil d’Administration de BTI-SA ni de la tutelle (MENC) avant la mise en œuvre de ladite suspension ;
- la Direction Générale n’a engagé aucune démarche pour la défense des intérêts de BTI SA ;
- la situation financière de BTI SA, qui est déjà très critique, subira encore un grand coup si ce risque d’amenuisement de son patrimoine s’avérait réel.
L’Etat va-t-il se mettre encore une balle dans le pied ? Par cette attitude, c’est la mise en œuvre de la faillite programmée de BTI SA qui se poursuit.
C’est pourquoi, les travailleurs de BTI SA réunis en Assemblée Générale ce jour, s’oppose à l’expropriation des 16 hectares de leur société.
L’Assemblée Générale