Dans le cadre de la prochaine édition des Rencontres des belles images africaines à Parakou (Rebiap), sera organisée du 3 au 10 avril prochain, une formation à l’intention des producteurs, réalisateurs et scénaristes. Ce sera pour renforcer leurs capacités en écriture de scénario et à la production d’un film documentaire de 26 mn.
Dans le cadre de la sixième édition des Rebiap, l’association Art, culture et tourisme sans frontière (Act-Sf) organise une résidence de formation en écriture de scénario et à la production d’un film documentaire du 3 au 10 avril prochain à Parakou. La formation sera ouverte aux scénaristes, réalisateurs et producteurs. Ces derniers ont jusqu’à ce lundi 20 mars pour constituer les dossiers de leurs projets de film documentaire. Ils doivent y préciser, selon les organisateurs du festival, le thème à développer, son intérêt et sa pertinence, la liste des personnes à interroger dans son traitement, ainsi que les sites devant accueillir le tournage des différentes séquences du film. Les inscriptions ont été lancées depuis le mardi 14 mars dernier.
Situant le bien-fondé de la formation programmée, le directeur général du festival, Eric Georges Nougloï, a indiqué au cours d’une conférence de presse animée vendredi 17 mars dernier à Parakou, que c’est pour « contribuer fortement à la professionnalisation des acteurs du cinéma au Bénin ». « Dans le perspective de la mise en place progressive d’une grande industrie cinématographique au Bénin, il est organisé sur trois années, une série de trois ateliers de renforcement de capacités en écriture de scénario et analyse de film », a-t-il expliqué. Une nouvelle fois, c’est le Centre national de la cinématographie et de l’image animée (Cncia) qui a été sollicité pour la conduire. Elle s’était déjà vue confier en 2016, l’encadrement de la première formation qui avait abouti à la production du film fiction « Quand les fleurs se battent ».
Selon Eric Georges Nougloï, l’engouement que suscite ce film encourage à poursuivre l’initiative. Elle est organisée cette fois-ci en partenariat avec le Fespaco, le Cncia, le Fonds d’appui à la production de l’audiovisuel (Fapa), l’Association des acteurs privés de l’audiovisuel du Borgou et de l’Alibori et la mairie de Parakou. De la formation, sortira le film inaugural de la 6e édition des Rebiap.
Cet atelier, le deuxième du genre, permettra de renforcer les capacités d’une quinzaine de producteurs, scénaristes et réalisateurs béninois aux techniques en écriture de films documentaires autour des œuvres dont prioritairement celle dont le thème est « Parakou d’ici 2021 capitale du Bénin ». Il s’agit d’un projet dont l’objectif sera de révéler le potentiel existentiel de la cité des Kobourou, capitale du Nord Bénin. Comment voyons-nous notre pays dans 20 ans, dans 50 ans ? Se projeter dans une alternative où la ville de Parakou pourrait devenir la capitale du Bénin. Quel développement, ce positionnement géostratégique apporterait-il au Bénin? De quels atouts disposent Parakou, pour se positionner comme la capitale du Bénin du futur ? Cette opportunité ouvrirait-il à l’hinterland ouest-africain pour un nouvel essor économique et socioculturel, en facilitant la coopération Sud-Sud ? Le Bénin pourra-il alors se présenter comme un grand pays de transit et de services ? Autant de questions auxquelles, Eric Georges Nougloï espère que des réponses seront trouvées à travers le film. Il assure que le projet a été déjà soumis aux autorités de la municipalité. Son coût total s’élève à 11 775 750 F Cfa. Après les apports propres et d’autres contributions, il se retrouve à 7 000 000 F Cfa.