Par Ange BANOUWIN
Mar 22, 2017
Le Front pour le sursaut patriotique ( Fsp), né ce mardi 21 mars 2017 à la Bourse du travail, a décidé d'un Sit-in à l'Assemblée nationale le vendredi 24 mars prochain. Un Sit-in précédé d'une couchette la nuit de la veille.
Suite à la rencontre d'échange organisée sous l'égide de la Convention patriotique des forces de gauche (Cpfg), composée du Pcb, Cdp, Psd-Bélier, Cstb, Fesyntra-Finances, Unseb, Unapeeb, Anadec, Odhp, Iniref, Ccumab, Cpcm, Mflpp, qui a réuni les partis et organisations politiques, les organisations syndicales, les organisations de la société civile et autres personnalités.
La décision du parlement, de Me Adrien Houngbédji, de mettre à l'ordre du jour l'étude du projet de révision de la Constitution, malgré les protestations diverses, sonne pour le Front du sursaut patriotique, comme une provocation.
Et entend empêcher par tous les moyens l'adoption d'une nouvelle Constitution dont l'objectif évident est selon lui de légaliser les pratiques dictatoriales, et prédatrices du pouvoir.
Si la légalité de la révision de la Constitution, est un fait pour les députés, le front n'y voit plus en eux sa légitimité.
Et pour cause, la récente adoption des lois dites liberticides et destructeurs de la fonction publique, qu'ont combattu les travailleurs.
Tout comme cette déclaration du président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, qui aurait avoué ne plus vouloir faire l'opposition, pendant la présidentielle de 2016, leur fait établir des connivences, en lieu et place du contrôle de l'action gouvernementale.
Ce pourquoi, ils exigent le retrait immédiat et sans condition du projet de loi de révision de la Constitution de l'Assemblée nationale.
Egalement, ils entendent travailler d'arrache pied pour la convocation rapide des Etats-Généraux en vue de doter le Bénin d'une Constitution qui prenne en compte les intérêts véritables du peuple Béninois et pour l'avènement d'un gouvernement patriotique et de probité.
Car soutiennent-ils, l'introduction d'un projet de révision de la constitution à un moment où le peuple a faim, est une provocation inadmissible à son encontre. Sans compter le climat socioéconomique du pays, et les questions de liberté et de bonne gouvernance.