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Respect des droits de l’enfant : l’Afrique de l’Ouest occupe le bas du tableau
Publié le vendredi 4 octobre 2013   |  Le Quotidien (Sn)


Droits
© Autre presse par DR
Droits des enfants en Afrique


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Le respect des droits de l’enfant en Afrique de l’Ouest souffre d’un désintéressement des pouvoirs publics.Ainsi,pour une meilleure prise en compte,l’Union des coalitions ouest-africaines pour l’enfance a initié un atelier, pour renforcer les capacités de ses membres sur la programmation basée sur les droits des enfants et inviter les décideurs au changement.Caractérisée par l’exploitation et les violences faites aux enfants, l’Afrique de l’Ouest occupe la tête du peloton pour ce qui est du non-respect des droits des mômes. Cet état de fait, constaté par l’Union des coalitions ouest-africaines pour l’enfance (Ucoa), résulte d’après elle, d’une mauvaise prise en compte de cette couche vulnérable dans les programmes de politiques publiques. «Nous avons constaté que sur l’agenda des hommes politiques, généralement les questions de planification ne prennent pas en compte le principe droit humain de l’enfant. Si les enfants sont aujourd’hui vulnérables, c’est parce qu’il n’y a pas beaucoup de ressources qui sont mises à leur disposition», note Sidikou Moussa, président de l’Ucoa.A preuve, indique-t-il, «au niveau de l’ensemble des 15 pays de l’Afrique de l’Ouest, aucun n’alloue plus de 1% de budget au ministère en charge de l’Enfance. Or, il y a plus de 56% des enfants de notre espace qui ont moins de 18 ans. C’est donc une injustice sociale, si dans les répartitions budgétaires, on ne leur alloue pas une part conséquente», regrette M. Moussa. Pour arriver à une réparation de l’injustice, l’Ucoa a initié depuis hier, un atelier sous-régional de formation et de partage d’expériences. L’objectif est, selon le président, de renforcer les capacités des structures membres de la coalition sur la planification centrée sur les droits de l’enfant. «Nous voudrions outiller nos coalitions membres pour qu’elles puissent internaliser le principe et influer dans les politiques publiques notamment au niveau des collectivités locales qui constituent une bonne mamelle», décline Sidikou Moussa. La rencontre vise par ailleurs, le changement de politiques et pratiques des décideurs pour faire des droits de l’enfant, une réalité dans la sous-région. «Le bien-être des enfants est une responsabilité qui nous incombe tous, donc nous n’avons aucune excuse de ne pas nous en acquitter. Et c’est aujourd’hui et maintenant que nous devons nous engager», estime le président de l’Ucoa. Interpellés au premier chef, les parlementaires sénégalais, par la voix du député Awa Guèye, ont émis un avis favorable à cette requête de l’organisation qui œuvre pour la défense des droits des enfants. La vice-présidente de l’Assemblée nationale, qui a présidée hier la cérémonie d’ouverture de l’atelier, a annoncé la volonté des élus du Peuple à œuvrer pour une meilleure prise en compte des enfants dans le budget national. «Nous allons mener un fort plaidoyer pour que les préoccupations des enfants soient prises en charge dans les budgets des pouvoirs publics», a promis Awa Guèye. L’atelier, qui réunit les représentants de 15 pays de l’Afrique de l’Ouest membres de l’Ucoa, va prendre fin demain.
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