Les manœuvres de Peulhs transhumants à Agonlin prennent de l’ampleur dans la région Agonlin. Les attaques entre bergers Peulhs et fermiers sont légion dans les contrées béninoises et vont de mal en pire. Et comme à son habitude, la région Agonlin a enregistré sa dose pour la nouvelle saison. Le bilan parait lourd et la situation tend à s’empirer si les dispositions urgentes ne tombent pour calmer les ardeurs. Néanmoins, la torpeur persiste du côté des autorités de la préfecture du Zou et de la municipalité à savoir le préfet Firmin Kouton et les maires des trois communes de la région.
En dépit de l’escorte policière, les attaques de Peulh Transhumants continuent de défrayer la chronique dans la région Agonlin. Un mort, c’est le bilan de la forfaiture des peulhs transhumants à Zagnanado le 16 février dernier. Mais face à la lenteur de l’autorité départementale et de la mairie à réagir, les fauteurs ont poursuivis leur charcuterie. C’est en effet le cas encore ces derniers jours au point où les fermier résidant ou qui séjournent dans certains champs ont dû déserter les forums. Depuis quelques années, l’affrontement entre bergers peulhs transhumants et populations fermières est devenus monnaie courante. En effet, la saison sèche coïncide avec une forte sécheresse au Nord Bénin, ce qui provoque une ruée de ces bergers vers le Sud, en l’occurrence Zagnanado pour faire abreuver leurs bêtes au bord du fleuve Ouémé. Mais au cours de ces traversées, de vastes champs de divers vivres sont pillés. Dès lors, la révolte des fermiers ne se fait pas prier. Les peulhs à l’opposé, les bergers contre-attaquent. Tuerie de bétail, homicides et charcuterie, incinération complète d’agglomération, le bilan s’avère bien lourd sans que la liste ne soit encore exhaustive. L’arrondissement de Tohouè entièrement incendié dans la commune de Ouinhi l’année dernière reste illustratif des drames sans fin. A Gbada, ce fut presque tout le camp militaire qui a été mobilisé pour aller contrecarrer des manœuvres de Peulhs transhumants. Et pourtant, des couloirs de transhumance sont tracés dans le pays pour canaliser et orienter les bergers peulhs dans leur quête de pâturages. Fatale inaction Depuis toujours, les autorités peinent à trouver des solutions adéquates à ce fléau qui pollue la vie à ces deux secteurs phares du primaire. Si les gouvernements successifs au Bénin injectent chaque année des milliards dans l’agriculture qu’ils estiment levier de développement, la destruction des bovins constitue un véritable défi à relever. Pour ce faire, les autorités municipales et locales doivent être associées à la lutte. Elles sont d’ailleurs souvent pointées d’un doigt accusateur par certains citoyens qui leur reprochent d’agir de concert avec les Peulhs transhumants de qui ils perçoivent même certains sous aussi formel que frauduleux afin de permettre de pareils désordres. Le préfet du département du Zou, Firmin Kouton et les différents maires des trois communes de la région sont vivement interpeller afin d’éviter le pire.
David DOLTAIRE